Cocktails Molotov contre des pompiers à Nîmes : "On aurait pu brûler à l'intérieur" du camion
Trois pompiers du Gard, qui rentraient d'une mission dans la ZUP Sud de Nîmes, ont été victimes de jets de pavés et de cocktails Molotov sur leur fourgon.
Dans la nuit du vendredi 7 au samedi 8 octobre, un équipage de trois pompiers a été agressé par une vingtaine de personnes à la ZUP de Nîmes. Ils ont reçu des pavés et des cocktails Molotov sur le fourgon rapporte dimanche France Bleu Gard Lozère. "On a reçu des jets de parpaings et de cailloux au niveau du véhicule", témoigne, Loïc Géraud, pompier professionnel qui faisait partie de l'équipage visé.
Les trois pompiers qui venaient d'intervenir sur un malaise à la ZUP Sud de Nîmes ont été appelés sur un feu de deux-roues en repartant. C'est là qu'ils ont été pris à partie par un groupe de jeunes. Eric Maurel, le procureur de la République de Nîmes, a ouvert une enquête pour tentative de meurtre après l'agression, rapporte mercredi 11 octobre France Bleu Gard Lozère.
"Ça aurait pu être beaucoup plus dramatique"
"On a reçu des cocktails Molotov, le premier a explosé juste devant le camion. On a pris la fuite en accélérant. Quand on a accéléré, il y a eu un deuxième cocktail [Molotov] qui a explosé au niveau du véhicule à droite, à 15-20 centimètres de la vitre (…) Si elle avait été touchée, ça aurait pu être beaucoup plus dramatique. Ça aurait pu entrer dans l'habitacle. Ça s'enflamme très rapidement. On aurait pu brûler à l'intérieur", a ajouté Loïc Géraud.
"Et si c'était arrivé dans le véhicule par derrière... avec l'oxygène et ce qu'il y a à l'intérieur ça aurait pu exploser", témoigne ce sapeur-pompier, encore sous le choc.
"Aucune réponse n'est apportée à cette problématique par les pouvoirs publics"
"C'est vraiment catastrophique. Il y a un choc émotionnel. Encore une fois les pompiers sont pris à partie. On trouve cela inqualifiable, intolérable", fustige Sébastien Perrier, pompier du Gard et membre du syndicat autonome SPP-PATS.
"De mois en mois, d'année en année, on continue de dénoncer, mais aucune réponse n'est apportée à cette problématique par les pouvoirs publics. Il faut que maintenant qu'on agisse", a-t-il lancé.
Les syndicats demandent à être reçus par le préfet du Gard au plus vite.
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