Clearstream : Dominique de Villepin relaxé en appel
La cour d'appel de Paris a donc confirmé le jugement rendu en 2010, en première instance, par le tribunal correctionnel de Paris. Malgré les réquisitions du parquet qui réclamait une peine de 15 mois de prison avec sursis pour complicité de dénonciation calomnieuse. En l'occurrence, l'ex-Premier ministre était soupçonné d'avoir été à l'origine d'une manipulation sur la base des fausses listes de comptes bancaires de Clearstream, visant plusieurs personnalités dont Nicolas Sarkozy.
Dominique de Villepin, sitôt la décision rendue, a salué "l'indépendance de la justice qui a su résister aux pressions politiques". Après "six années d'acharnement".
_ "Rappelons-nous que cette affaire a été initiée en 2005/2006 à la veille de l'élection présidentielle de 2007. Comme j'aimerais que cela puisse servir de leçon pour la présidentielle de 2012 ", a ajouté l'ancien rival de Nicolas Sarkozy.
Une nouvelle affaire Clearstream ?
Cet affaire vieille de six ans avait donné lieu à un affrontement verbal au plus haut niveau de l'Etat. Selon Dominique de Villepin au sortir de son premier procès, Nicolas sarkozy avait promis en privé de le pendre à "un croc de boucher".
Dominique de Villepin n'en a toutefois pas terminé avec les affaires, puisqu'il se trouve désormais mis en cause par l'avocat Robert Bourgi, qui assure que lui et Jacques Chirac ont reçu entre 1995 et 2005 de grosses sommes en espèces de la part de chefs d'État africains.
_ Pour Maître Olivier Metzner, il s'agit d'"une nouvelle affaire Clearstream". Il a donc souhaité que son client soit "entendu le plus vite possible".
Et les autres ?
Enfin, les juges ont condamné pour dénonciation calomnieuse les deux autres protagonistes de l'affaire Clearstream : l'ancien patron d'EADS Jean-Louis Gergorin à une peine de trois ans de prison dont trente mois avec sursis et 40.000 euros d'amende, et l'informaticien Imad Lahoud à trois ans de prison, dont 18 mois avec sursis et 40.000 euros d'amende.
Cécile Quéguiner, avec agences
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