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Claude Guéant promet que la police rétablira l’ordre à Sevran

Le ministre de l’Intérieur a assuré hier que la police rétablira l’ordre à Sevran (Seine-Saint-Denis). Depuis un mois, la ville fait face à des règlements de comptes entre trafiquants de drogues. Le maire de la commune a demandé jeudi l'intervention de l'armée.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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  (Radio France ©REUTERS/Benoit Tessier)

"Dans un État démocratique, c'est à la police républicaine, sous le contrôle de la justice, de rétablir la sécurité". C'est la réponse du ministre de l'Intérieur au maire de Sevran. Claude Guéant est resté hier une vingtaine de minutes dans la cité Montceleux et a visité deux cages d'escaliers avec le préfet de la Seine-Saint-Denis Christian Lambert et le député communiste François Asensi. Le ministre a notamment promis un renforcement des patrouilles de police dans la ville, mais pas l'intervention de l'armée, donc.

"Il faut qu'on débarrasse le quartier des voyous, rétablir la paix, vous y avez droit", a déclaré Claude Guéant devant des habitants.

Stéphane Gatignon, le maire écologiste de Sevran, avait crée la polémique jeudi en demandant l'intervention de l'armée pour rétablir l'ordre dans sa commune. "C'est Chicago. Il y a eu des tirs samedi, des tirs lundi, des tirs mercredi. La situation ne peut plus durer comme ça", avait-il déclaré, en demandant l'intervention de forces type "casques bleus". L'élu n'était pas présent lors de la visite de Claude Guéant. Le député UMP Eric Raoult avait jugé les déclarations du maire de Sevran "dignes de l'extrême droite".

Cette semaine, la récréation a été annulée dans l'une des écoles de la ville après des échanges de coups de feu en plein jour. "Ce n'est pas possible que l'on tire des coups de feu dans la rue, que l'on prenne une population et une école en otage" a réagi Claude Guéant.

Plaque tournante du trafic de cannabis en Ile-de-France, Sevran est confrontée depuis un mois et demi à des règlements de comptes. Le 17 mai, des échanges de tirs ont fait deux blessés.

Le ministre de l'Intérieur a promis que 4.000 policiers seront plus visibles d'ici six mois sur l'ensemble de l'Hexagone.

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