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Chute mortelle à Chamonix : la solidité de la télécabine en question

Après une première reconstitution hier et l’autopsie du corps de la victime ce matin, la piste de la défaillance du matériel semble être privilégiée par les enquêteurs, après la mort d’un skieur, tombé de la télécabine de Planpraz, face au Mont-Blanc…
Article rédigé par franceinfo
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Trois jours après la chute mortelle d’un homme de 32 ans d’une télécabine à Chamonix (Haute-Savoie), l’autopsie du corps de la victime a livré ses conclusions : aucune lésion, aucune griffure, "ce qui accrédite la thèse selon laquelle il n'y a pas eu de bagarre", explique le procureur de la République de Bonneville, Michel Belin. L’homme a succombé à de multiples traumatismes liés à sa chute d'une vingtaine de mètres.

Au cours des premières auditions, les trois amis de la victime, passablement éméchés au moment du drame, ont reconnu avoir un peu "chahuté" en empruntant la télécabine de Planpraz samedi après-midi. La victime et l’un d’entre eux se tenaient debout en s’appuyant contre la vitre latérale en plexiglas, lorsqu’elle a cédé, provoquant la chute mortelle (lire notre article ci-dessous).

Un test -sans valeur scientifique- mené par la gendarmerie hier a mis en doute la résistance de la vitre, qui a cédé sous la pression d’un seul militaire. Une information judiciaire contre X pour homicide involontaire doit être ouverte dans les toutes prochaines heures. Une expertise de la télécabine devrait être rapidement ordonnée.

Parallèlement, une équipe d’experts du Bureau enquête accident (BEA) pourrait émettre des "recommandations d’urgence" sur la suite de l’exploitation de la remontée mécanique de Planpraz, voire de celles d’autres domaines skiables utilisant le même matériel. Fabriquées par le Suisse CWA, ces télécabines ont été installées en 1992. Des milliers d’autres sont en service dans le monde. Or, les vitres de ces télécabines ne sont soumises à aucune contrainte particulière en matière de sécurité.

Les trois amis de la victime, des cadres d’une trentaine d’années originaires de la région d’Amiens, ont été remis en liberté hier après-midi à l’issue de leur garde à vue.

Gilles Halais avec agences

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