Christine Lagarde visée par une enquête dans l'affaire Tapie
La requête du procureur général de la Cour de cassation, Jean-Louis Nadal, a donc été acceptée par la CJR. L'ex-ministre de l'Economie va faire l'objet d'une enquête et devra s'expliquer sur son rôle dans l'affaire Tapie.
_ En particulier, pourquoi elle a en 2007, abandonné la voie judiciaire dans le litige de la revente d'Adidas. Autre motif d'interrogation : Christine Lagarde avait choisi de recourir à un arbitrage privé. Arbitrage qui a permis à Bernard Tapie de toucher un chèque qui, avec les intérêts, atteint les 400 millions d'euros.
Les chefs d'accusation : "complicité de détournement de biens publics et complicité de faux" . Des délits passibles d'une peine pouvant aller jusqu'à 10 ans de prison et 150.000 euros d'amende. Ces chefs d'accusation sont assez éloignés de ce qu'avait considéré le procureur général près la Cour de cassation, Jean-Louis Nadal. Selon lui il existait des éléments susceptibles de caractériser un "abus d'autorité" .
_ Après rédaction d'un réquisitoire introductif par le parquet, trois juges de la CJR vont conduire l'instruction, susceptible de durer plusieurs années et qui devra dire si Christine Lagarde doit ou non faire l'objet d'un procès.
"Cette procédure n'est aucunement incompatible avec les fonctions actuelles de directrice générale du FMI" , souligne Me Repiquet. "Madame Christine Lagarde avait d'ailleurs veillé à ce que
le conseil d'administration du FMI soit précisément informé de
cette éventualité afin qu'il se détermine en parfaite
connaissance de cause", a-t-il ajouté.
Caroline Caldier, avec agences
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