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Centre de rétention de Vincennes : le rapport qui accuse

La mort d'un Tunisien de 41 ans avait provoqué des émeutes. Des détenus avaient mis le feu à leur matelas... Et c'est tout le centre de rétention qui s'était embrasé. _ Après deux ans d'investigation, la Commission nationale de déontologie de la sécurité a rendu un rapport accablant qui montre que deux jours avant sa mort, un médecin avait informé la direction de la fragilité du Tunisien sans-papiers.
Article rédigé par franceinfo
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Sa vie était en danger. Le 19 juin 2008, deux jours avant sa mort, le Tunisien en attente d'expulsion est examiné par le médecin du centre de rétention de Vincennes.

Et, sur la fiche médicale mentionnée par la Commission nationale de déontologie de la sécurité, une information contradictoire. Par mégarde, par faute?
_ Deux cases ont été cochées : l'état de santé de Salem Souli est à la fois compatible et incompatible avec son maintien en rétention et son expulsion.

Deux jours après cet avis médical, Salem Souli, qui souffrait de troubles médicaux et psychiatriques est retrouvé mort dans sa cellule. L'autopsie conclut à un problème respiratoire.
_ Le centre de rétention, lui, brûle le lendemain.

Il est pourtant annoté que le pronostic vital est engagé. C'est ce diagnostic que retient la Commission nationale de déontologie de la sécurité.
_ Elle met hors de cause les policiers présents dans le centre mais pointe la négligence des autorités administratives responsables, c'est-à-dire la préfecture.

Cette "information d'une telle gravité" n'a pas été prise en compte et n'a pas eu de suite, selon la Commission pour qui il pourrait y avoir des suites pénales... l'avis va être transmis au procureur de la République de Paris.

Marine Vlahovic

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