Bugaled Breizh : des affiches pour maintenir la pression
Le message est clair : “Bugaled Breizh, on nous doit la vérité!”. Écrit en rouge et noir sur un fond gris.
_ Plus de 6.000 affiches ont été imprimées. C’est une idée de la CCI de Quimper et des commerçants de Cornouaille.
Ils veulent que la justice poursuive l’enquête.
La chambre d'instruction de la cour d'appel de Rennes a mis en délibéré au 27 novembre sa décision d'autoriser ou non la poursuite de l'instruction du naufrage du chalutier breton le 15 janvier 2004.
Cinq marins sont morts.
Les parties civiles restent persuadées qu'un sous-marin est à l'origine du naufrage.
Et pour que la vérité fasse surface, il faut que la justice poursuive l’enquête, que le gouvernement fasse le nécessaire pour identifier le sous marin qui se serait pris dans les câbles du Bugaled Breizh et l'aurait entraîné au fond.
Si la Justice refuse d’autoriser des instructions complémentaires, ce serait alors le non lieu et la fin de l’enquête.
C’est pour éviter cela que l’action des parties civiles ne mollit pas.
“Si la cour d'appel ne nous donne pas satisfaction, c'est le non-lieu qui se profile”, avait déclaré début octobre Christian Bergot, un des avocats des parties civiles.
_ “Après cinq ans et neuf mois d'enquête, on ne peut pas se contenter de la réponse qui nous a été faite par les juges: on ne voit pas ce que l'on peut faire d'autre, alors que la vérité est toute proche”, a dit Christian Bergot.
_ Les parties civiles réclament notamment que les pays qui participaient le jour du drame à un exercice militaire conjoint mené par l'Otan et les Britanniques dans le même secteur, au sud-ouest de la Grande-Bretagne, fassent connaître la position de leurs sous-marins.
Les commerçants à l'origine de la diffusion de ces affiches avaient déjà lancé il y a quelques semaines une pétition pour demander que l'audience devant décider de la poursuite de l'enquête sur le naufrage soit publique. Elle a réuni plus de 7.000 signatures.
Des élus locaux ont aussi écrit au président de la République pour lui demander la levée du secret défense.
Mikaël Roparz
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.