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Brétigny-sur-Orge : les opérations de relevage ont commencé, aucune autre victime à signaler

Le bilan de six morts est donc définitif. Une grue spéciale est arrivée dans l'après-midi, pour relever les voitures enchevêtrées dans la gare de Brétigny. Les opérations s'annoncent longues et délicates, a prévenu le président de la SNCF, Guillaume Pépy. Plusieurs jours sans doute...
Article rédigé par Guillaume Gaven
Radio France
Publié Mis à jour
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Franceinfo (Franceinfo)

Une grue de 700 tonnes est arrivée en début d'après-midi devant la gare de Brétigny-sur-Orge. Le bras s'est très lentement déplié, au-dessus du bâtiment. Les opérations de relevage ont débuté juste avant la nuit.

Une première voiture, la plus abîmée, a été levée en début de soirée, ce qui a permis de constater que personne ne se trouvait en-dessous. Le bilan de six morts est donc définitifs, a déclaré le préfet. Qui ajoute que 16 personnes sont toujours hospitalisées. 

 Ensuite, "le temps du relevage ferroviaire va démarrer" . Il y a quatre voitures à relever : celle en tête de train peut être relevée par des moyens normaux ; les trois de queue seront relevées et déposée sur des wagons plats, en vue d'expertise. "Cette opération aura lieu à partir de la nuit. Elle pourrait durer toute la journée de demain et peut-être plus", prévient Guillaume Pépy, le président de la SNCF.  

 

 

En parallèle, les opérations de remise en état de la voie et de la caténaire se poursuivent. Et vont durer plusieurs jours. En clair, d'ici là, aucun train ne circulera sur cette voie... Certains rares trains vont circuler dimanche, au départ ou à l'arrivée de Paris-Gare de Lyon ou Paris-Montparnasse.

50 à 100 experts sont actuellement mobilisés sur ce chantier exceptionnel, en plus du personnel de la grue. Des experts qui suivront à la loupe la progression des opérations.

Car, effectivement, la hantise est de retrouver de nouvelles victimes. Ou de perdre un indice susceptible d'en savoir plus sur les circonstances de l'accident.

Pour l'instant, on en reste à la thèse d'une défaillance technique : une pièce d'aiguillage, une éclisse, qui s'est déplacée et est allée s'encastrer dans l'aiquillage, ce qui a provoqué le déraillement. "Cette éclisse est sortie de son logement et aurait provoqué le déraillement", a expliqué Pierre Izard, le directeur général des infrastructures de la SNCF.

Pas d'acte de malveillance, comme s'interrogeait à voix haute Jean-Paul Huchon, le président du Conseil régional d'Ile-de-France. "Nous n'avons pas ce sentiment" , a tranché Manuel Valls, le ministre de l'Intérieur. Avant de se reprendre : "Mais, en m'exprimant sur ce sujet, je donnerais le sentiment de devancer le travail qui va être long concernant cet accident, et les causes de cet accident" .

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