Loir-et-Cher : violentes échauffourées à Blois après un accident

De violentes échauffourées ont eu lieu à Blois, dans le Loir-et-Cher, mardi 16 mars dans la soirée, a appris franceinfo de sources proches de l'enquête. La tension est montée après le refus d'obtempérer d'un chauffard.

Vers 18h30, le conducteur d'un véhicule contenant trois personnes a refusé de se soumettre à un contrôle de police. Il grille un feu rouge et percute deux voitures. Le chauffeur parvient à s'enfuir, mais ses deux passagers, âgés de 15 et 18 ans, sont gravement blessés. Les conductrices des deux voitures percutées sont légèrement blessées.

"Contrairement aux rumeurs, il n'a pas été fait usage d'armes à feu pour intercepter le véhicule", précise le maire de Blois Marc Gricourt (PS) dans un communiqué publié mercredi 17 mars.

Les policiers "ont fait feu à 12 reprises"

Plus tard dans la soirée, toujours à Blois, des véhicules sont incendiés et des mortiers d'artifice tirés. Les policiers locaux appellent des renforts auprès des commissariats voisins et des gendarmes. Un magasin Aldi est saccagé et pillé. 

Vers 23h30, plusieurs personnes agressent un chauffeur et lui dérobent son véhicule de livraison. Les policiers font alors usage de leurs armes. "Les policiers ont fait feu, à ma connaissance, à 12 reprises sur le camion, non pas pour blesser ou tuer mais pour tenter d’arrêter ce camion fou qui venait vers eux", indique le procureur. Aucun blessé n'a été recensé en marge des échauffourées, aucune interpellation n'a été réalisée.

Le retour au calme a eu lieu vers 1h du matin, après l'arrivée d'un escadron de gendarmerie mobile. Une enquête pour tentative d'homicide volontaire sur personne dépositaire de l'autorité publique et vol aggravé du camion a été ouverte, a indiqué le parquet, ainsi que deux enquête pour refus d'obtempérer et pour des faits de violences urbaines. Le préfet du Loir-et-Cher va mettre en place ce mercredi soir un dispositif pour "assurer la sécurité" et éviter que de telles scènes ne se répètent les prochaines nuits.

"De tels événements ne s'étaient pas produits depuis l'automne 2014", a souligne le maire de Blois, en appelant au calme après des "faits de violence (...) inexcusables". "Toute la soirée, des rumeurs, parfois extravagantes, ont défilé sur les réseaux sociaux, ces dernières n'ont évidemment pas concouru ni au calme, ni à la vérité", dénonce Marc Gricourt.