Besançon : le chauffeur de bus avait monté de toutes pièces le scénario de son agression, qui avait paralysé le réseau
L'homme a été condamné à trois mois de prison avec sursis et 18 mois de mise à l'épreuve.
Un conducteur de bus de 54 ans et un homme de 60 ans qui lui a servi de complice ont été condamnés, jeudi 28 mars, à trois mois de prison avec sursis et 18 mois de mise à l'épreuve pour dénonciation mensongère, rapporte France Bleu Besançon.
Le 6 mars dernier, le conducteur a reconnu avoir mis en scène sa propre agression, qui avait eu d'importantes conséquences : les autres chauffeurs de bus avaient cessé le travail, par solidarité, et aucun bus ni tramway n'avaient circulé de la journée à Besançon (Doubs).
"Déprimé"
Le conducteur, âgé de 54 ans et décrit comme "déprimé" a avoué avoir eu l'idée de cette fausse agression alors qu'il se trouvait dans une situation délicate. Convoqué pour un entretien par son employeur après un accident de bus, il était sous le coup d'une menace de sanction disciplinaire, après plus de vingt ans de métier.
C'est alors qu'il invente un scénario d'agression et demande à un ami de simuler un braquage avec une arme factice, à 5h30 du matin, pour que les caméras de vidéosurveillance enregistrent la scène, sans autre témoin. Le complice, âgé de 60 ans est alors cagoulé et porte des gants.
Interdiction de conduire les bus
Dans leur enquête, les policiers sont vite intrigués par plusieurs éléments. D'abord, les enquêteurs s'étonnent du temps écoulé avant l'activation du système d'urgence du bus par le chauffeur. La première patrouille de police arrivée sur les lieux constate également que la "victime" n'a pas l'air vraiment choquée.
Ensuite, pendant la première audition, le chauffeur de bus change sa version des faits, par rapport aux premiers échanges sur place avec les policiers. Après une enquête approfondie, la piste crapuleuse est donc écartée. Le chauffeur de bus et son complice ont été arrêtés mercredi.
Le chauffeur condamné a désormais interdiction de conduire les bus et obligation de suivre un stage de citoyenneté.
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