Besancenot espionné : le patron de Taser France en garde à vue
Plusieurs policiers, un douanier, un cadre bancaire et deux membres d'un cabinet parisien de détective privé. Mais surtout, Antoine Di Zazzo, le patron de SMP Technologies, la société qui distribue en France les Taser, ces pistolets à impulsion électrique qui équipent l'armée, la police et la gendarmerie depuis 2004.
_ En tout, ce sont dix personnes qui sont entendues depuis ce matin par l'Inspection générale de la police nationale (la "police des polices") et par la Brigade de répression de la délinquance à la personne.
Besancenot "épié"
Ces interpellations sont les premières dans le cadre de cette enquête ouverte en mai dernier par le parquet de Paris, à la suite d'une plainte d'Olivier Besancenot. Le porte-parole de la LCR avait porté plainte pour "atteinte à la vie privée, atteinte aux droits des personnes pouvant résulter des fichiers et traitements informatiques et violation du secret professionnel".
Une plainte déposée suite aux révélations de L'Express : l'hebdomadaire affirmait que la vie d'Olivier Besancenot et sa famille "a été épiée, disséquée, mise en fiches par une officine de renseignement privée" entre octobre 2007 et janvier 2008. Le magazine faisait état d'une "note confidentielle du 25 octobre (qui) résume les premières investigations" sur l'ex candidat à la présidentielle.
_ Des informations sur son appartement, ses comptes bancaires ou encore son véhicule auraient été recueillis par cette officine dont le nom n'est pas cité.
Taser nie tout implication
L'hebdomadaire L'Express avait affirmé que cet espionnage pourrait avoir un lien avec "le contentieux
opposant M. Besancenot à la société SMP Technologies". SMP Technologies a en effet attaqué en diffamation Olivier Besancenot, qui avait affirmé que le Taser avait causé la mort de 150 personnes aux Etats-Unis. L'audience doit avoir lieu lundi prochain.
_ Suite à l'article de L'Express, SMP Technologies avait porté plainte contre X pour "dénonciation
calomnieuse", niant catégoriquement tout lien avec la mise sous surveillance d'Olivier Besancenot.
Céline Asselot avec agences
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