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Belgique : un policier suspendu après la mort d'une étudiante française

Originaire de la Sarthe, Louise Lavergne a été retrouvée morte poignardée à Liège (Belgique). Il y a deux ans, elle s'était rendue au commissariat pour signaler le comportement de son voisin, meurtrier présumé. Mais le policier s'était contenté d'une note d'information, alors que les faits nécessitaient la rédaction d'un procès-verbal.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
Etudiante à la faculté vétérinaire de Liège (Belgique), la Française Louise Lavergne a été retrouvée morte poignardée dans son logement, le 9 octobre 2017.  (GOOGLE MAPS / FRANCETV INFO)

Un policier belge a été suspendu après la mort d'une étudiante française à Liège (Belgique), annonce la police de la ville dans un communiqué, paru lundi 16 octobre. Les autorités locales et la police ont reconnu une erreur de traitement d'une plainte déposée par la victime deux ans avant sa mort, dans laquelle elle avait fait état d'avances sexuelles déplacées de la part de son futur meurtrier.

Le meurtrier présumé évoque "une sorte de coup de folie"

Etudiante à la faculté vétérinaire de Liège, Louise Lavergne a été retrouvée morte poignardée dans son logement, le 9 octobre. Un de ses voisins d'immeuble, âgé de 54 ans, été interpellé dès le lendemain, puis inculpé et écroué mercredi dernier. Une chaussette tachée de sang a été retrpuvée dans une poubelle lui appartenant. Cet homme avait déjà été condamné pour "viol" en 2004 et 2006, selon les médias locaux.

Il résume toujours son forfait, ses actes, en disant qu'il a agi (...) sous l'emprise d'une sorte de coup de folie. L'enquête dira si mentalement il était en état de gérer, de dominer, de résister à ses impulsions criminelles.

François Dessy, avocat du meurtrier présumé

à la RTBF

Lundi, au bout du délai de cinq jours prévu par la loi belge, s'est tenue la première audience sur la prolongation de sa détention devant une juridiction d'instruction. A cette occasion, le meurtrier présumé "est sorti de son mutisme et de son impassibilité, a expliqué son avocat à la RTBF, en articulant d'amers regrets mais également en formulant des excuses, officiellement, à l'endroit de la famille de la victime."

Il y a deux ans, un policier n'avait pas rédigé de PV

Il y a deux ans, le meurtrier présumé avait tenté de séduire sa jeune voisine en lui faisant parvenir une lettre enflammée et en s'exhibant nu devant elle, selon plusieurs journaux. Elle avait fait état de ce comportement déplacé en février 2015 devant un policier de Liège qui avait alors rempli "une fiche d'information, alors que les faits justifiaient de rédiger un procès-verbal".

A cause de cette faute, le signalement n'est pas remonté au niveau judiciaire. A l'époque, le parquet aurait pu avoir accès aux antécédents de l'individu. Au moment des faits, celui-ci était en liberté conditionnelle sous surveillance électronique. Une procédure judiciaire a été entamée contre l'agent pour "abstention coupable de porter secours". L'enquête devra déterminer les motifs de ces "manquements".

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