Belfort : fin de la garde à vue pour l'homme soupçonné de vouloir rejoindre le djihad en Syrie
L'homme arrêté mardi à Belfort avait-il l'intention de se joindre aux djihadistes syriens ? C'est ce que cherchaient à savoir le parquet anti-terroriste de Paris et la Direction Centrale du Renseignement Intérieur (DCRI). Mais faute de preuves, la police a finalement relâché le suspect jeudi soir, après 48 heures de garde à vue. L'enquête préliminaire, ouverte le 26 février, se poursuit.
Au micro de France Bleu Belfort Montbéliard, qui avait révélé l'interpellation, un témoin visuel a affirmé que l'homme avait été arrêté alors qu'il se trouvait dans une voiture.
Son interpellation était intervenue après la diffusion début juillet d'une vidéo postée sur YouTube par deux frères toulousains appelant des volontaires pour la guerre sainte à venir les rejoindre en Syrie. L'homme, originaire de la Ville rose, pourrait être un proche de ces jeunes islamistes, mais ce lien n'a pas été confirmé par les
sources interrogées par l'AFP.
Ses proches le défendent
Dans son édition de jeudi, le quotidien régional L'Est républicain a donné la parole à la soeur et la fille du suspect, qui prennent sa défense. "Je n'ai jamais entendu dans sa bouche le moindre appel à la violence , raconte sa fille.
"Nous sommes toutes tombées des nues. Lorsque ma mère a appris ce que la police soupçonnait, elle m'a dit : ''Les djihadistes salissent l'islam. Mon fils n'est pas comme cela. ''
Les deux femmes l'assurent : si l'homme était un musulman pratiquant, il n'avait rien d'un intégriste. "Nous nous habillons avec des décolletés, des jupes courtes et avons les cheveux décolorés et, évidemment, découverts , expliquent-elles. Il ne nous a jamais fait la moindre remarque. Il n'a jamais montré de gêne à se promener avec nous dans la rue ainsi habillées."
50 Français seraient partis combattre en Syrie
Le ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, a récemment évalué à au moins une
cinquantaine le nombre des Français partis combattre en Syrie.
"Cinquante, peut-être plus encore sont sur place, quarante sont en transit,
une trentaine sont revenus et sont en tout cas sous la surveillance de nos
services. Une poignée sont décédés, morts dans des combats sur place ", avait-il
indiqué sur France 2 le 18 juillet, interrogé sur les Français combattant en
Syrie.
En 2012, une filière de recrutement de candidats au djihad, notamment pour
la Syrie, avait été mise au jour en France. En faisait notamment partie Jérémie
Louis-Sidney, un Français de 33 ans tué en octobre lors de son arrestation à
Strasbourg. Le groupe dont il était membre est soupçonné d'être impliqué dans
une attaque contre une épicerie casher en septembre.
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