Bébé enlevé à Nancy : la ravisseuse présumée mise en examen et incarcérée
La
ravisseuse présumée a rejoint la maison d'arrêt d'Epinal où elle a été placée
en détention par le juge des libertés et de la détention. Il a choisi de suivre
les réquisitions du procureur de Nancy, Thomas Pison, qui avait souligné "le
trouble extrême à l'ordre public qu'elle a créé ".
Une alerte
enlèvement avait été déclenchée mercredi. La ravisseuse présumée avait été
arrêtée le même jour à son domicile avec son compagnon. Le bébé se trouvait également
dans l'appartement en bonne santé et a pu être rendu à ses parents.
"C'est
une fille en grande souffrance psychologique. L'incarcération me paraissait
incompatible avec son état mental" (l'avocat de la mise en examen, Me Claude Richard)
Qualifiée
de "normalement intelligente ", la suspecte a été décrite comme "fragile
psychologiquement " par le procureur. Thomas Pison a indiqué qu'un des psychiatres
l'ayant expertisée avait relevé une "altération du discernement " lors
des faits.
Plusieurs versions pour expliquer les faits
Sur ses
motivations, la suspecte a donné pendant près de 48 heures de garde à vue "beaucoup de versions " devant les
enquêteurs. Elle a indiqué au tout début qu'elle venait de faire une fausse
couche et que face à ce drame elle avait eu une envie d'enfant terrible. Mais
des examens médicaux ont montré qu'elle n'avait pas été enceinte récemment.
Puis, elle a
raconté une nouvelle histoire en expliquant qu'elle avait fait une fausse
couche il y a plus longtemps.
"Pendant
son enlèvement, l'enfant a été changé et nourri toutes les trois heures"
(le magistrat)
Le
procureur a indiqué que la jeune femme avait "abusé tout son entourage, qui
l'a crue et n'a pas vu la supercherie, en indiquant qu'elle était enceinte et
que le terme de sa grossesse devait intervenir le 18 décembre ", jour de l'enlèvement
du nourrisson. La ravisseuse présumée mettait régulièrement des T-shirts pliés
sous ses pulls pour donner l'apparence d'une grossesse, et avait acheté du matériel
de puériculture.
Son acte
est un crime aux yeux de la justice. La jeune femme encourt une peine de 30 ans
de réclusion devant une cour d'assises des mineurs, laquelle pourrait toutefois
retenir "l'excuse de minorité ", ce qui limiterait la peine maximale à
15 années de réclusion criminelle.
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