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Bayonne : un chauffeur de bus en état de mort cérébrale après une agression, la police lance un appel à témoin

Des jeunes sont montés dans son bus sans masque ni ticket et l'ont roué de coups parce qu'il le leur a fait remarquer.

Article rédigé par franceinfo - avec France Bleu Pays Basque
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
Les salariés du réseau de bus Chronoplus qui ont exercé leur droit de retrait lundi 6 juillet après l'agression d'un collègue dimanche à Bayonne. (DROUINAUD EMILIE / SUD OUEST PB / MAXPPP)

La police de Bayonne lance un appel à témoins, au lendemain de l'agression d'un conducteur de bus dans la soirée du dimanche 5 juillet à Bayonne, rapporte France Bleu Pays Basque lundi 6 juillet. Toute personne ayant été témoin de la scène est invitée à contacter la police.

Cinq personnes sont en garde à vue lundi 6 juillet après l'agression d'un conducteur de bus d'une cinquantaine d'années dimanche à Bayonne, selon France Bleu Pays Basque. Le conducteur est en état de mort cérébrale, selon une source policière.

Dimanche soir, vers 19 heures, un groupe de jeunes est monté dans un bus sans avoir de ticket ni de masque. Le chauffeur le leur a fait remarquer et ils s'en sont violemment pris à lui, selon les informations de franceinfo. Il a été "roué de coups", selon la CFDT qui s'est confiée à France Bleu Pays Basque. Selon le syndicat, les jeunes s'apprêtaient à partir quand l'un d'eux est revenu vers le conducteur et l'a frappé à la tête par derrière.

Le pronostic vital du chauffeur engagé

"Les dernières nouvelles qu'on a ne sont pas très rassurantes, on est très très inquiets pour lui", a déclaré le délégué CFDT Jean-Philippe Paulmier. Le chauffeur de 59 ans a été transporté à l'hôpital alors qu'il était inconscient et son pronostic vital engagé, indique France Bleu Pays Basque. Il est en état de mort cérébrale. "Il a subi une opération dans la nuit", a précisé Jean-Philippe Paulmier.

Plusieurs dizaines de conducteurs se sont rendus à pied devant l'hôpital de Bayonne pour apporter leur soutien à leur collègue violemment agressé et à sa famille. "C'est vrai qu'on est assez abasourdis, a ajouté Jean-Philippe Paulmier. On a du mal à comprendre comment ce genre de choses peut arriver". "On ne s'attendait pas à ça dans cette région", a renchéri le délégué Force ouvrière Joseph Uhart à France Bleu Pays Basque, "il y a tout le temps des agressions verbales, l'ambiance est hyper tendue depuis quelques années, mais là, c'est… je ne sais pas quoi dire".

Plus aucun bus ne circule

Le maire de Bayonne Jean-René Etchegaray, dénonce un "acte de barbarie". Des délégués de trois syndicats représentant les conducteurs de bus ont rencontré le maire de Bayonne, le maire d'Anglet qui est président du syndicat des mobilités dans l'agglomération ainsi que la direction du réseau de bus Chronoplus. Lors de cette réunion, les élus locaux ont promis des mesures rapides pour assurer la sécurité des conducteurs.

Une cellule psychologique a été mise en place à l'hôpital de Bayonne pour les collègues du chauffeur grièvement blessé. La direction du réseau a adressé son soutien aux salariés de Chronoplus ainsi qu'à la famille du conducteur agressé. La direction du réseau estime "totalement légitime" le droit de retrait des salariés. Ils l'ont exercé lundi et le reconduise au moins le lendemain, mardi.

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