"Babu", l'Indien tué dans le métro : la RATP paiera le rapatriement

Un "héros ordinaire" selon le ministre des Transports, celui qui "a eu le courage que beaucoup de personnes n'ont pas" selon une page Facebook qui lui est dédiée. Quelques jours après sa mort, les hommages à "Babu" se multiplient.
_ Jeudi dernier, dans la soirée, cet Indien de 33 ans, se trouvait dans une rame de la ligne 7 du métro parisien. Il s'était interposé alors qu'un homme était en train de voler le téléphone portable d'une passagère. Les trois personnes étaient ensuite descendues sur le quai, et après une rixe, "Babu" était tombé sur les voies. Il était mort sur le coup, électrocuté.

Aujourd'hui une gerbe a été déposée en sa mémoire, dans la station de métro Crimée où il a fait cette chute fatale, en présence du ministre des Transports et du ministre de la Culture, Frédéric Mitterrand. Thierrry Mariani a demandé à la RATP de prendre en charge les frais de rapatriement de son corps. "Son histoire m'a ému. C'est un héros ordinaire. Il vient en France, ne
pose pas de problème, travaille, envoie de l'argent à sa famille, se montre
respectueux de certaines valeurs, je trouve ça touchant", a expliqué le ministre des Transports.

La femme, dont "Babu" avait pris la défense, est toujours recherchée par les enquêteurs. En revanche, l'homme, soupçonné d'être à l'origine de la rixe et de la chute, a été interpellé hier mardi dans le 18e arrondissement de Paris. "C'est un grand succès policier. C'est le meilleur hommage que l'on puisse rendre à Babu qui, par son acte citoyen, a donné l'exemple de ce que doit être tout usager des transports publics", a estimé Serge Riveran, directeur adjoint de la police des transports.

Clara Beaudoux, avec agences