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Au Puy-en-Velay, il est accusé de frapper et d'obliger sa femme à porter le niqab

Fin janvier, lors d'un contrôle de sa femme qu'il obligeait à porter le voile intégral, l'homme s'est rebellé contre les forces de l’ordre. Il avait ensuite relevé les adresses de policiers qui l’avaient contrôlé et interrogé.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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  (© Reuters Charles Platiau)

C'est dans un centre commercial au Puy-en-Velay, en Haute Loire, le 30 janvier dernier, que le jeune homme a commencé à se faire remarquer. Ce jour-là, d’après le journal Le Progrès, sa femme, voilée du niqab, est simplement contrôlée par une patrouille de policiers. Mais son mari ne comprend pas et dérape. Il insulte puis menace de mort les policiers. Mais on reste là. 

Début février, Il se fait de nouveau interpellé par des policiers à qui il fait allusion aux attentats de 7 janvier : "il ne faut pas s’étonner qu’il y ait des attentats quand la loi interdisait aux femmes d’être voilées ", ajoutant que "la loi française était moins importante que la loi de Dieu ". Les ennuis judiciaires commencent ici. 

Les adresses des policiers sur un papier

Quelques jours plus tard, sa femme, âgée de 22 ans, porte plainte contre lui pour violences physiques. Les coups qu'elle a reçu de son mari  lui ont valu huit jours d’arrêt de travail. L’enquête montrera que l’homme la battait depuis septembre 2014.

Lors d’une perquisition, dans le cadre de cette troisième affaire,  la police tombe sur une note manuscrite qui laisse perplexe les enquêteurs. Il avait pris soin de noter les noms et adresses des policiers l’ayant contrôlé quelques semaines plus tôt.  Une volonté de représailles de la part du jeune homme ? "Non" selon lui, il répond simplement avoir cherché les coordonnées pour s'excuser. 

L'homme sera malgré tout poursuivi pour violence et apologie d’actes de terrorisme, il comparaîtra le 17 mars au tribunal correctionnel du Puy-en-Velay. Pour avoir fait allusion aux attentats de Charlie Hebdo lors d'un contrôle de police et pour avoir violenté son épouse.  Il encourt 10 ans de prison ferme.

Précision de Claude Cordier, correspondant à Lyon de France Info
 

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