Attentats contre les McDo : trois activistes bretons jugés en appel
En avril 2004, la cour d’assises spéciale de Paris (compétente en matière terroriste et composée uniquement de magistrats professionnels) avait acquitté quatre des onze accusés, poursuivis pour une série de 17 attentats attribués à l’Armée révolutionnaire bretonne (ARB).
Contre les sept autres, les jugés avaient prononcé des peines relativement mesurées. Gaël Roblin (ancien porte-parole du mouvement indépendantiste breton Emgann), Christian Georgeault et Pascal Laizé avaient été condamnés à des peines allant de 3 à 8 ans de prison pour certains des attentats. Mais ils avaient été acquittés de leur complicité présumée dans l’attentat meurtrier de Quévert. Une action qui avait coûté la vie à une employée du restaurant McDonald’s visé par la bombe en avril 2000.
Le parquet général avait fait appel des acquittements des trois hommes concernant cet attentat, mais aussi l’attentat contre un autre McDonald’s à Pornic (Loire-Atlantique), et une tentative d’attentat contre une poste de Rennes en avril 2000.
Mais selon les défenseurs des trois hommes, cet appel partiel repose sur de sérieux problèmes de droit. Car il ne vise que "certains acquittements, certains accusés et certains faits". Ainsi, si la cour confirmait la décision de première instance et déclarait certains des accusés coupables pour certains faits, elle ne pourrait prononcer une nouvelle peine de privation de liberté, selon l’avocat, en raison du "principe de l’unicité de la peine".
Les avocats de la défense devraient dès l’ouverture de l’audience, soulever l’irrecevabilité de l’appel.
Gilles Halais avec agences
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