Attentat rue Copernic : les familles mobilisées 30 ans après
Le 3 octobre 1980, une bombe,
dissimulée dans les sacoches d'une moto explose rue Copernic à Paris. Elle vise
la synagogue. Quatre personnes sont tuées. C'est la première fois
depuis la fin de la guerre que des juifs sont visés par un attentat.
33 ans plus tard, les
familles des victimes se sont retrouvées sur les lieux de l'explosion ce
mercredi. Remplies d'espoir et d'angoisse, elles attendent une décision de
justice venue d'Outre-Atlantique. Le poseur présumé de la bombe a été identifié il y
a cinq ans : Hassan Diab, un libano-canadien. Ancien militant de la cause palestinienne,
il vit au Canada où il est devenu professeur d'université. Il a été interpellé puis relâché en 2009.
Son extradition a été prononcée par la France et acceptée par le Canada mais Hassan Diab a fait appel de cette décision. La
Cour d'appel d'Ontario doit examiner la demande les 4 et 5 novembre prochain.
Soutien du Canada
Longtemps menée par le
juge Jean-Louis Bruguière, l'instruction a été relancée par son collègue Marc
Trévidic, qui a délivré un mandat d'arrêt contre Hassan Diab en 2008. "Notre
espoir est de voir, en 2014, arriver dans notre beau pays Hassan Diab ", a
expliqué l'avocat historique des victimes, Bernard Cahen, pour qui "on peut
espérer (qu'il) puisse être renvoyé devant une cour d'assises (...) dans un
délai raisonnable ".
Mais Hassan Diab a des soutiens au Canada. Il est
considéré comme membre du Front populaire de libération de la Palestine (FPLP).
Ce mouvement radical est à l'origine de nombreuses actions violentes, notamment
des détournements d'avions. La section canadienne de l'organisation de défense des
droits de l'homme Amnesty International a notamment déposé récemment un mémoire
devant la cour d'appel de l'Ontario pour le soutenir.
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