Attentat déjoué : qui sont les trois jeunes suspects ?

Après quatre jours d’audition, les enquêteurs commencent à avoir une idée de qui sont ces jeunes qui, selon eux, projetaient de décapiter un haut gradé de la base militaire de Cap Bear, près de Perpignan. Plus que des fous d’Allah, il semble que les trois jeunes soient surtout des amateurs, fragiles et instables mais déterminés.

"Hypnotisé par les vidéos de propagande"

Les trois jeunes sont plutôt instruits, ils ont le niveau bac et pas de casier judiciaire. Ils se seraient radicalisés très vite, en quelques mois seulement, et essentiellement via Internet. C'est ce qu'a raconté  Djebril, matelot première classe réformé pour des raisons de santé. Après son départ de l'armée, fin 2014, il aurait visionné en boucle des vidéos de Daech. "J'étais comme hypnotisé par les images de propagande ", a-t-il dit en garde à vue.

Ismael, 17 ans, fréquentait aussi beaucoup les réseaux sociaux. Sa mère avait constaté sa dérive radicale et l'avait empêché de partir en Syrie. Il était en contact avec des djihadistes, raconte une source policière, ceux-ci avaient repéré la fragilité et la détermination du garçon. Ils l'auraient convaicu de trouver une cible en France.

Un profil craint par les services antiterroristes

Ces jeunes sont irresponsables, inconscients, d'ailleurs ils ont pris peu de précautions pour ne pas se faire repérer, explique un policier. "Ils sont un peu farfelus mais nous sommes convaincus, dit cette source, qu'ils seraient passés à l'acte." Les services antiterroristes redoutent d’ailleurs particulièrement les profils de leur type.