Attentat de Karachi : une nouvelle enquête à la marge
Le parquet de Paris ne veut pas d'une nouvelle enquête pour corruption ou abus de biens sociaux dans ce dossier - très épais - de l'attentat de Karachi. Ou plus précisément, celui qui concerne le paiement de commissions occultes en marge d'une vente de sous-marins français au Pakistan - on dit que c'est l'arrêt du versement de ces commissions qui a provoqué les attentats...
Le procureur Jean-Claude Marin juge que ces faits sont
prescrits ou que les plaignants, les familles des victimes, n'ont pas qualité pour agir sur le volet corruption.
_ Ce volet visait explicitement le club politique d'Edouard Balladur - le financement de sa campagne présidentielle en 1995... dont le trésorier s'appelait Nicolas Sarkozy.
Cela dit, une information judiciaire a tout de même été ouverte fin août, à la marge de l'affaire. L'enquête, confiée au juge Van Ruymbeke, porte sur des faits de faux témoignage et d'entrave à la justice.
Les familles accusent notamment Jean-Marie Boivin, ancien administrateur d'une société off-shore, Heine, par laquelle auraient transité des commissions sur le contrat d'armement, d'avoir menti au cours d'une audition par le juge antiterroriste chargé de l'enquête.
_ Elles soupçonnent également les dirigeants de la DCN de s'être rendus coupables d'entrave à la justice en cachant l'existence de documents internes évoquant la piste financière pour expliquer l'attentat.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.