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Policier assassiné sur les Champs-Elysées : 10 ans de prison pour l'homme qui avait vendu la kalachnikov au tueur

Nourredine Allam a été condamné jeudi par la cour d'assises spéciale de Paris. Elle a cependant écarté la qualification terroriste après huit heures de délibéré.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
L'accusé Nourredine Allam, à gauche dans le box, au procès de l'assassinat du policier Xavier Jugelé en 2017 sur Champs-Élysées, devant la cour d'assises spéciale de Paris, le 7 juin 2021. (BENOIT PEYRUCQ / AFP)

Il était accusé d'avoir fourni la kalachnikov au tueur du policier Xavier Jugelé sur les Champs-Élysées en 2017 : Nourredine Allam a été condamné jeudi à dix ans de prison par la cour d'assises spéciale de Paris, qui a cependant écarté la qualification terroriste après huit heures de délibéré.

Les cinq magistrats professionnels, dont le président Laurent Raviot, ont infligé une peine inférieure aux réquisitions du Parquet national antiterroriste (Pnat), qui avait demandé 18 ans de réclusion criminelle contre le principal accusé au procès, âgé de 31 ans. La peine de 10 ans a été assortie d'une période de sûreté des deux-tiers.

Les juges ont estimé que le "simple fait de vendre une arme à un individu dangereux susceptible de tuer des policiers ne suffisait pas à caractériser la qualification terroriste", même si Nourredine Allam avait "les moyens" de savoir que Karim Cheurfi, ensuite abattu par les tirs de ripostes des collègues de Xavier Jugelé, projetait de tuer des policiers.

Le Pnat peut faire appel du verdict

Karim Cheurfi habitait dans le même quartier de Chelles (Seine-et-Marne) que Nourredine Allam et avait été condamné en 2005 à 15 ans de prison pour tentative d'assassinats sur des policiers.

"Ce qui s'est passé est atroce, mais nous sommes contents que (Nourredine Allam) ait été acquitté d'association de malfaiteurs terroriste. La force d'un Etat démocratique est de faire la part des choses entre le respect de l'État de droit et le fait d'incriminer tout le monde sous le coup de la terreur", a déclaré Clarisse Serre, l'une de ses avocates.

Le Pnat a la possibilité de faire appel de ce verdict qui s'inscrit également dans un contexte d'attaques envers les policiers, parfois meurtrières, ces derniers mois.

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