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Attaque sur les Champs-Elysées : pourquoi l'application SAIP n'a-t-elle pas fonctionné ?

Sur franceinfo, le porte-parole du ministère de l'Intérieur a justifié cette décision par les circonstances de l'attaque. 

Article rédigé par Julie Rasplus
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 1 min
Des policiers bouclent les Champs-Elysées après la mort d'un des leurs dans une fusillade, le 20 avril 2017, à Paris.  (MAXPPP)

Une fusillade sur la plus célèbre avenue de Paris... et aucune alerte. Lors de l'attentat contre des policiers, jeudi 20 avril dans la soirée, sur les Champs-Elysées, plusieurs internautes se sont étonnés de ne pas recevoir d'alerte provenant de l'application gouvernementale SAIP à laquelle ils étaient pourtant inscrits. Aucune notification alertant sur un incident n'a en effet été envoyée par ce service officiel, alors que la préfecture de police de Paris et le ministère de l'Intérieur communiquaient sur le sujet. 

Interrogé par franceinfo au lendemain de la fusillade, le porte-parole du ministère de l'Intérieur indique qu'il s'agit d'un "choix délibéré, à partir du moment où on a eu une situation figée rapidement et que le quartier était bouclé par un très grand nombre de policiers".

D'autres moyens de communication

"C'est une décision assumée à partir du moment où il y avait d'autres vecteurs pour diffuser les messages, notamment des messages comportementaux et des conseils à la population", justifie Pierre-Henry Brandet. Le porte-parole met ainsi en avant l'utilisation des comptes Twitter officiels de la préfecture de police de Paris et du ministère, qui ont diffusé des informations aux internautes dans la foulée de la fusillade. "On travaille beaucoup via la presse", ajoute-t-il. 

Ce n'est pas la première fois que les autorités décident de ne pas activer l'alerte SAIP. En février, lors de l'attaque au Louvre, le ministère de l'Intérieur n'avait pas jugé "pertinent" de le faire, là encore en raison des circonstances. 
Depuis sa mise en place en juin 2016, l'application a fait l'objet de critiques. Le soir de l'attentat du 14-Juillet à Nice, elle avait envoyé un message très tardif, à cause d'un problème chez le prestataire. En septembre, elle avait été utilisée à Paris lors d'une fausse alerte terroriste. 

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