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Arche de Zoé : les journalistes français libérés sont de retour

L'avion transportant le président Nicolas Sarkozy et trois journalistes français libérés au Tchad s'est posé hier soir à l'aéroport militaire de Villacoublay.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Le photographe de l'agence Capa Marc Garmiran, celui de l'agence Synchro X Jean-Daniel Guillou et Marie-Agnès Peleran, de France 3 Méditerranée, ont retrouvé le sol français après 11 jours de détention au Tchad dans le dossier de l’Arche de Zoé. En provenance de N'Djamena, l'avion présidentiel a atterri à 23h30.
Il avait auparavant fait escale à Madrid pour y déposer quatre hôtesses de l'air espagnoles également libérées par les autorités tchadiennes à l'occasion du voyage-éclair du président français, Nicolas Sarkozy ce dimance. Les journalistes ont dit leur "soulagement" tout en ayant une "pensée" pour ceux qui restent. Et encourent théoriquement des peines de cinq à 20 ans de travaux forcés. "Il ne faut pas les oublier."

_ A Paris, environ 300 personnes ont participé dans l'après-midi à une marche silencieuse en soutien aux membres de L'Arche de Zoé détenus au Tchad. "Faites rentrer nos familles", ou "Ne les laissons pas tomber", indiquaient les pancartes. D'autres tenaient des fleurs blanches à la main.

Six membres français de l'association restent inculpés et écroués au Tchad pour "enlèvement". Les trois stewards espagnols et le pilote belge de l'avion qui était censé assurer le transfert des enfants sont inculpés de "complicité".

Lors d'une conférence de presse à N'Djamena hier après-midi, Nicolas Sarkozy a manifesté sa préférence pour que les membres de l'ONG détenus au Tchad soient jugés en France. Le chef de l'Etat s’est défendu auprès du président Idriss Déby de toute ingérence. "C'est à la justice de nos deux pays de décider", a-t-il déclaré. Ajoutant qu'un juge français viendrait "vraisemblablement au Tchad".

"Equipée lamentable"
A N'Djamena, Nicolas Sarkozy a réaffirmé que "cette équipée assez lamentable" n'avait "rien à voir" avec le déploiement dans les prochaines semaines de la force européenne au Tchad (Eufor), à la frontière avec le Darfour soudanais. Idriss Déby a rejeté pour sa part l'argument selon lequel il aurait voulu utiliser cette affaire pour "faire monter les enchères" ou faire obstacle à l'arrivée de la force Eufor.
_ L'affaire des 103 enfants emmenés en France pour être adoptés selon l’Arche de Zoé, a pris un tour politique en France à propos du rôle des autorités. Elles étaient au courant des intentions de l’association mais ne sont pas parvenues à interrompre l'opération.

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