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Angolagate : six ans ferme requis contre Gaydamak et Falcone

Principaux accusés dans ce procès-fleuve de vente d'armes... Le procureur a requis six ans de prison ferme contre Arcadi Gaydamak et Pierre Falcone, trois ans dont dont un ferme contre Jean-Christophe Mitterrand, trois ans avec sursis contre Charles Pasqua. Entre autres.
Article rédigé par franceinfo
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Une journée entière de réquisitoires. Il fallait bien cela, pour déterminer le niveau de culpabilité de chacun dans ce procès-fleuve de l'Angolagate, ce trafic d'armes en Angola dans les années 90. Le procès aura duré quatre mois. 42 personnes auront comparu, devant le tribunal correctionnel de Paris, pour leur rôle dans ce commerce pas vraiment légal qui pesait 790 millions de dollars.

Principaux accusés, Pierre Falcone et Arcadi Gaydamak. Le procureur a requis à leur encontre six ans de prison ferme, ainsi que de fortes amendes : 5 millions d'euros contre Gaydamak qui “a pris le parti de la fuite” - il s'est réfugié en Israël ; 375.000 euros contre Falcone.

Avec leurs profits faramineux, ils sont accusés d'avoir arrosé de pots-de-vin toute une série de personnalités, aujourd'hui au banc des prévenus, une manne que les parties civiles évaluent à quelque 134 millions d'euros.

Les autres réquisitoires sont plus modérés. La liste est longue :

  • trois ans avec sursis et 150.000 euros d'amende contre Charles Pasqua, pour trafic d'influence - avoir recommandé Gaydamak pour l'Ordre national du Mérite ;
  • trois ans, dont la moitié avec sursis, et 200.000 euros contre l'ex-préfet Jean-Charles Marchiani, accusé d'avoir touché des centaines de milliers de dollars contre du lobbying pour les intérêts angolais ;
  • trois ans, dont un ferme, et 375.000 euros contre Jean-Christophe Mitterrand, qui aurait touché 2,6 millions de dollars pour avoir servi d'intermédiaire ;
  • 18 mois avec sursis et 250.000 euros contre Paul-Loup Sulitzer, accusé d'avoir usé de son influence dans les médias ;
  • six mois avec sursis contre le magistrat Georges Fenech.

    Seules quatre relaxes ont été réclamées, dont une pour Jacques Attali, poursuivi pour avoir reçu 160.000 dollars, mais dont le parquet a reconnu qu'il avait effectué un travail effectif au service de Pierre Falcone.

    Les plaidoiries de la défense sont prévues la semaine prochaine. Le jugement sera connu cet été.

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