Amende avec sursis pour le courriel insultant Rachida Dati
N'est pas pirate informatique qui veut... Cet informaticien de 24 ans l'a appris à ses dépens, lui qui avait envoyé un courriel d'injures à la Garde des Sceaux, l'an dernier. L'homme avait créé une adresse bidon, intitulée très poétiquement "rachida-la-grosse-pute@wanadoo.com". Le contenu du courriel, adressé à des collaborateurs de la mairie du VIIe arrondissement, dirigée par la ministre, était bien en-deçà : "Naze, naze, naze, le peuple aura votre peau!"
L'injure n'avait pas vraiment plu en haut lieu. Et Rachida Dati en personne s'était constituée partie civile.
_ Ce n'est pas le contenu du message, mais l'aspect jugé injurieux de l'adresse
qui avait incité à un dépôt de plainte au nom de la ministre de la Justice, pour
"outrage sur une personne dépositaire de l'autorité publique".
A l'audience, le 4 mars dernier, le procureur avait requis un mois de prison avec sursis. L'avocat du prévenu, Me Gilbert Collard, avait demandé la nullité de la procédure en fustigeant le "défaut d'impartialité de l'autorité d'enquête", en l'occurrence le procureur de la République soumis hiérarchiquement à la Chancellerie. Nullité rejetée aujourd'hui par le tribunal.
Le tribunal correctionnel de Paris a préféré le condamner à une amende de 1.000 euros, avec sursis également.
_ Cela dit, l'informaticien a déjà payé son geste assez cher : il a été interpellé chez son employeur, qui l'a par la suite licencié...
Guillaume Gaven, avec agences
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