Allinges : le passage à niveau restera interdit aux bus
Le passage à niveau devrait rouvrir, mais la polémique sur sa dangerosité ne faiblit pas. C’est le préfet de Haute-Savoie qui avait pris, lundi dernier, l’arrêté de fermeture du passage de Mesinges et d’une portion de la route départementale 233. Cet après-midi, il devrait le lever.
Pour le maire d’Allinges, Jean-Pierre Fillon, la décision va de soi, mais elle ne doit pas empêcher l’Etat de mener une réflexion plus large sur la fermeture, à terme, du passage. Retour à la normale donc, mais pas tout à fait. Après la polémique de ces derniers jours, le passage de Mesinges sera désormais interdit aux autobus.
Samedi dernier, Bernard Accoyer avait lancé l’idée d’interdire le franchissement des passages à niveau aux transports en commun, “pour des raisons de gabarit, de hauteur, de longueur”. Le président de l’Assemblée nationale avait aussi plaidé pour la mise en place d’un plan “audacieux” de suppression des passages à niveau. On en compte pour l’instant 19.000 sur le territoire national, dont 340 sont jugés dangereux.
Vers une fermeture définitive
A Allinges, la fermeture définitive du passage à niveau où a eu lieu le drame devrait passer par un vaste projet d’aménagement, que le maire réclame à la communauté de communes depuis deux ans. Pour l’instant sans succès.
Depuis l’accident, les gendarmes du Groupement départemental de Haute-Savoie ont mis en place une cellule de dix enquêteurs baptisée “accident ferroviaire 74”, chargée de croiser les témoignages, jusqu’ici plutôt contradictoires, et les expertises techniques. Vendredi, un appel à témoin a été lancé pour retrouver le conducteur d’un véhicule “à forte capacité, genre 4x4”, qui aurait forcé le car à ralentir, selon Me Adrien-Charles Dana, l’avocat du chauffeur.
Le conducteur du car est en détention provisoire depuis mercredi dernier pour “homicides et blessures involontaires par manquement à une obligation de prudence et de sécurité imposée par la loi”. Lui nie toujours être passé après le déclenchement des feux rouges.
Nicolas Sarkozy doit rencontrer les familles des sept collégiens tués dans l'accident dans la journée de mercredi.
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