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Alerte enlèvement : la mère signalait des menaces de mort, depuis six mois...

Succès avant-hier du plan "alerte enlèvement" : le petit Ibrahima, enlevé par son père, était retrouvé sain et sauf. Puis, hier, le kidnappeur passait aux aveux. Il reconnaissait avoir tué son ancienne compagne, la mère de l'enfant mardi à Fontenay-sous-Bois. Affaire presque bouclée. _ Pourtant, elle rebondit ce matin. Les avocates de la famille de la victime affirment que depuis six mois, celle-ci "{se rendait chaque semaine au commissariat pour signaler les menaces de mort}" qu'elle recevait de son ex-compagnon. Sans être entendue.
Article rédigé par franceinfo
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"Je vais te tuer". Maître Yasmina Mechoucha Robin, avocate de la famille de Tania, retrouvée morte mardi à Fontenay-sous-Bois, affirme que c'est par "ces mots simples" que son ex-concubin lui adressait ses menaces, notamment par SMS.
_ Menaces suffisamment sérieuses, pour qu'il soit condamné la semaine dernière, le 9 février exactement à quatre mois de prison avec sursis, deux ans de mise à l'épreuve et une interdiction de l'approcher.

Trop tard. La police a-t-elle pris la mesure de la gravité de la situation ? Les avocates de la famille suggèrent que non. Selon elles, ça faisait six mois, que la jeune femme de 26 ans "se rendait systématiquement chaque semaine (...) au commissariat pour les prévenir des menaces qu'elle subissait". Six mois de simples "mains courantes" (qui restent dans l'ordinateur du commissariat, mais ne sont pas transmises au parquet)... avant qu'on accepte -très récemment- "de prendre sa plainte".

L'homme de 28 ans était pourtant connu des services de police. Il avait été placé sous contrôle judiciaire, dans le cadre d'une affaire de "viol en réunion". Selon les avocates, la victime "avait d'ailleurs appelé directement le contrôleur judiciaire pour lui faire part du fait que (son ex-compagnon) ne respectait pas" l'interdiction, qui lui était faite d'entrer en contact avec elle.

La ministre de la Justice demande une enquête sur "la prise en charge et le suivi des mesures" qui avaient été ordonnées envers Mahamadou Doucouré.

Cécile Quéguiner avec agences

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