Alerte enlèvement, chronologie d'un succès

A chaque fois, la tâche paraît insurmontable - mais à chaque fois, elle a été couronnée de succès. Pour sa septième activation, le plan Alerte enlèvement a permis de retrouver un enfant - mineur - dans un délai record.
_ Le plan a été déclenché hier soir, après que la disparition d'un nourrisson de deux jours a été signalée à la maternité d'Orthez, près de Pau. Le bébé de deux jours a été retrouvé à la mi-journée - moins de 24 heures plus tard.

Efficace, le plan Alerte enlèvement ? Il faut dire qu'il ne lésine pas sur les moyens. Tous les moyens de diffusion sont largement mis à contribution. A commencer par les médias audiovisuels : toutes les radios, toutes les télévisions, doivent diffuser le message à intervalles réguliers. Les panneaux d'information dans les gares, dans les transports en commun et même sur les autoroutes relaient également le message.
_ Car l'exemple américain - dont la France s'est largement inspiré - baptisé, lui, Amber (pour Alerte médiatique but enfant recherché), a montré que les premières 24 heures d'une disparition étaient cruciales pour la survie de l'enfant. Depuis 1996, 140 enfants ont ainsi été retrouvés, aux Etats-Unis et au Canada.

Pour autant, le plan n'a été déclenché en France qu'à sept reprises, depuis sa mise en place en février 2006. Le procureur de la République, qui déclenche le plan, doit acquérir la certitude que l'enfant a bien été enlevé.
_ Ce qui n'empêche d'ailleurs pas quelques couacs. Comme lors du premier plan Alerte enlèvement, le 9 juillet 2006 : deux sœurs de 8 et 10 ans avaient disparu dans le Maine-et-Loire - mais ce n'était qu'une fausse alerte. Ou la dernière fois que le plan été déclenché, le 13 mars 2008 à Nantes - l'enfant, de 9 an et demi, était au cinéma...

N'empêche, le dénouement heureux du jour conforte une fois de plus les autorités dans le bien-fondé de la démarche.

Guillaume Gaven, avec agences

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