Alerte aux faux policiers sur les autoroutes du Sud de la France
Les malfaiteurs sont très bien organisés et agissent essentiellement la nuit. Déguisés en policiers ou en gendarmes, ils ciblent et détroussent depuis plusieurs semaines des automobilistes et notamment des vacanciers étrangers.
Un déguisement sommaire mais un contrôle très crédible
Leur mode opératoire n’a rien à voir avec celui des forces de l’ordre. Pourtant les automobilistes n’y voient que du feu. La peur de l’uniforme y est sans doute pour quelque chose, même si souvent ces pirates de l’autoroute ne s’embêtent pas à revêtir la panoplie complète des agents des forces de l’ordre. Quelques accessoires suffisent : une casquette, un polo ou un brassard.
Entre deux et six heures du matin, ils prennent en chasse une voiture et la forcent à se garer sur la bande d'arrêt d'urgence. Ensuite, cela ressemble à un vrai contrôle. Les malfrats déguisés encerclent les occupants, braquent des lampes torches dans leurs yeux et exigent les papiers du véhicule. Prétextant rechercher de la drogue, ils fouillent tout : le coffre, les bagages, les sacs à main et les portefeuilles. Puis, ils s’enfuient avec des objets de valeur, de l’argent et les téléphones portables.
La gendarmerie des Bouches-du-Rhône appelle à la vigilance
Face à la recrudescence du phénomène et après plusieurs plaintes ces dernières semaines, les autorités rappellent que l’action en uniforme est la règle pour le service quotidien des gendarmes et des policiers. "Les actions en civil sont rares pour les gendarmes", explique le capitaine de gendarmerie Alain Archaimbault, de l'escadron départemental de la sécurité routière des Bouches-du-Rhône. Il souligne que les patrouilles de surveillance ne s’effectuent jamais à bord de véhicules banalisés et que les automobilistes sont contrôlés sur une aire de repos ou un péage, mais jamais sur la bande d’arrêt d’urgence car c’est trop dangereux.
En cas de doute, les conducteurs sont priés de composer le 17 ou le 112 et de signaler la brigade suspecte de faux gendarmes ou de faux policiers. Et puis pour le capitaine Alain Archaimbault, face à l'incertitude "demander sa carte professionnelle à un gendarme en civil, n'est pas choquant du tout".
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