Cet article date de plus de treize ans.

Air Lib : jugement de Jean-Charles Corbet aujourd’hui

L’ex-PDG d’Air Lib est poursuivi pour le détournement de l’argent qui devait servir au redressement de la compagnie. La procureure de la République a demandé quatre ans de prison dont deux ferme et 300 000 euros d’amende.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Radio France ©REUTERS/Georges Bartoli)

24 millions d’euros détournés, pas moins, c’est ce dont est accusé Jean-Charles Corbet.

Petit rappel de l’histoire : en 2001, il est désigné par le tribunal de commerce de Créteil pour reprendre Air Lib, alors en difficultés financières. Pour résoudre ces difficultés, 150 millions d’euros sont versés par l’ancienne maison mère d’Air Lib, Swissair. Mais sur cette somme, selon l’accusation, 24,3 millions seront détournés vers Holco, une holding personnelle, que dirige Jean-Charles Corbet.

Dix huit mois plus tard, Air Lib est mis en liquidation, ses 3200 salariés sont licenciés.

« Homme providentiel » au moment de la reprise d’Air Lib, selon la procureure Marie-Aimée Gaspardi, Jean-Charles Corbet est devenu un «pilleur ». Elle a requis quatre ans de prison dont deux ferme, et 300.000 euros d’amende. Un réquisitoire cinglant, dans lequel elle a affirmé que la gestion de Corbet n’était fondée que sur des choix d’enrichissement personnel.

Jean-Charles Corbet a toujours nié ces accusations. Sa défense plaide la relaxe. Pour son avocat, l’argent d’Holco n’appartenait pas à son client, il n’aurait donc eu aucun intérêt à détourner l’argent. De plus, les filiales créées pour accueillir les fonds auraient fait partie de la stratégie de développement d'Air Lib.

Six autres personnes comparaissent dans la même affaire. Des peines de prison, ou encore des amendes de 500.000 euros ont été requises.

L’Unedic et l’AGS, association pour la gestion du régime de garantie des créances des salariés ont demandé réparation. L’AGS avait du supporter le coût du licenciement des salariés. Son avocat Grégoire Lafarge rappelle: « du fait de cette faillite, ce régime de solidarité nationale unique en Europe a failli mourir ».

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.