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Alors qu'une candidature de Christine Lagarde se profile, d'autres pays font entendre leur voix

Le Mexique et la Chine ont revendiqué le droit de proposer un candidat à la succession de Dominique Strauss-Kahn.Traditionnellement, la direction du FMI est assurée par un ressortissant européen tandis que celle de la Banque Mondiale échoit à un américain. Certains pays émergents contestent cette répartition.
Article rédigé par France2.fr avec agences
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Le bâtiment du FMI à Washington (AFP - Saul LOEB)

Le Mexique et la Chine ont revendiqué le droit de proposer un candidat à la succession de Dominique Strauss-Kahn.

Traditionnellement, la direction du FMI est assurée par un ressortissant européen tandis que celle de la Banque Mondiale échoit à un américain. Certains pays émergents contestent cette répartition.

Le secrétaire général de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), Angel Gurria, a estimé vendredi à Paris que "le moment de changer" pour un directeur général non Européen à la tête du Fonds monétaire international (FMI) était venu.

Jeudi, le Mexique a proposé jeudi la candidature du gouverneur de la Banque du Mexique, Agustin Carstens. En Asie, des voix se sont élevées vendredi en Chine pour expliquer que le remplaçant de Dominique Strauss-Kahn à la tête du Fonds monétaire international devait être chinois, pour mieux refléter l'évolution des puissances économiques mondiales. De leur côté, les pays de la CEI proposent le chef de la Banque centrale kazhake pour le FMI.

Entre-temps, la Française Christine Lagarde se trouve "quasiment intronisée" comme candidate de l'UE pour prendre la tête du FMI en remplacement de Dominique Strauss-Kahn, a indiqué vendredi une source européenne, tablant sur un "signal" en ce sens lors d'une réunion du G8 la semaine prochaine.

Nicolas Sarkozy a déclaré jeudi que l'UE était "en mesure de présenter une candidature de très grande qualité" à la tête du FMI. Dominique Strauss-Kahn (DSK) ayant annoncé sa démission jeudi suite à son inculpation, il faut désormais le remplacer.

La chancelière allemande Angela Merkel a répété jeudi souhaiter qu'un Européen succède à Dominique Strauss-Kahn, sans toutefois citer de candidat. "Bien sûr il y a actuellement des discussions à ce sujet, je ne citerai aucun nom mais nous discuterons de ceci au sein de l'Union européenne", a déclaré Mme Merkel, ajoutant qu'il était de la plus haute importance qu'un successeur soit trouvé rapidement. Elle a aussi réaffirmé que le choix d'un candidat européen était important au vu de la forte implication du Fonds dans la résolution des problèmes de la zone euro.

La ministre française de l'Economie Christine Lagarde serait un "excellent choix" pour diriger le Fonds monétaire international, a déclaré de son côté le président du Conseil italien, Silvio Berlusconi, dans un communiqué publié jeudi soir.

De leur côté, les Etats-Unis ont annoncé qu'ils souhaitaient une "succession rapide" et "ouverte" à la tête du Fonds monétaire international.

Plusieurs Européens parmi les candidats possibles
Différents noms ont été évoqués jusque-là pour succéder à DSK dont la ministre de l'Economie Christine Lagarde comme l'ex-président de la Bundesbank allemande Axel Weber ou Thomas Mirow, le président de la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD).

A Paris, le secrétaire d'Etat aux Transports Thierry Mariani a estimé jeudi que Christine Lagarde serait une "très bonne candidate" à la succession de DSK reconnaissant cependant que "ça va être difficile dans le contexte actuel. La France n'est pas la seule à rêver "d'avoir la direction du FMI", a-t-il ajouté. La ministre est par ailleurs embarrassée par une enquête sur son arbitrage dans le dossier opposant Bernard Tapie au Crédit Lyonnais. Laurent Wauquiez, le ministre français des Affaires européennes a aussi estimé jeudi en Allemagne que l'Europe devait garder "un rôle important" au sein du Fonds monétaire international (FMI).

Interrogée sur la succession du FMI, Christine Lagarde a répondu: "Je suis très attachée à l'Europe, je suis convaincue de la vertu du rassemblement. Et toute candidature, quelle qu'elle soit, devra émaner des Européens qui se rassemblent, tous ensemble." Elle n'a en revanche fait aucun commentaire sur la possibilité qu'elle puisse elle-même être candidate.

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