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Affaire Treiber : et maintenant ?

Après son suicide ce matin, à la prison de Fleury-Mérogis, Jean-Pierre Treiber ne sera jamais jugé, mais quatre autres personnes sont mises en examen dans le dossier de sa cavale.
Article rédigé par franceinfo
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L'affaire du double-meurtre de Géraldine Giraud et de Katia Lherbier ne sera jamais élucidée. Jean-Pierre Treiber devait comparaître seul dans ce dossier devant la cour d'assises de l'Yonne en avril. Son suicide éteint toute action judiciaire de ce côté et l'accusé de ce procès qui n'aura jamais lieu emporte son secret dans sa tombe.

Jusqu'au bout, il aura nié toute implication, alors que les faits le faisaient paraître pour le moins suspect : les victimes retrouvées dans un puisard à côté de sa maison de Villeneuve-sur-Yonne, le 9 décembre 2004; leurs cartes de crédit en possession de Jean-Pierre Treiber (il les a utilisé pour une valeur de plus de 2.300 euros); le ruban adhésif qui baillonnait les deux jeunes femmes, acheté moins de deux semaines avant leur disparition par leur assassin présumé.

COMPLICES DE L'EVASION

La question des complices éventuels de Treiber restera elle-aussi sans réponse. La tante de Géraldine Giraud, Marie-Christine Van Kempen, avait été un temps soupçonnée de complicité, mais l'enquête l'a finalement blanchi, et la justice lui a accordé une ordonnance de non-lieu.

Mais si aucun complice n'apparaît dans l'affaire du double-meurtre, il existe une autre affaire Treiber, dans laquelle il n'était pas seul : celle de sa cavale. Le 8 septembre dernier, il s'évadait de la maison d'arrêt d'Auxerre, dans une palette de cartons qu'il avait aménagée exprès. Pendant plus de deux mois, il parvient à égarer les forces de police lancées à ses trousses. Il est finalement arrêté à Melun le 20 novembre. Il était caché chez des connaissances.

Et justement, ce sont ces connaissances qui restent à l'heure actuelle mises en examen. Elles sont quatre : trois hommes et une femme. L'un d'eux, celui qui a prêté son appartement de Melun à Jean-Pierre Treiber, a été maintenu en détention provisoire la semaine dernière, en raison de son casier judiciaire chargé. Les autres sont en liberté sous contrôle judiciaire : un homme et sa femme, qui ont hébergé le fugitif dans une ferme en Seine-et-Marne et un dernier homme, qui l'a ravitaillé en nourriture.
Tous sont mis en examen pour “recel de malfaiteur”. A présent que le malfaiteur a disparu, la justice devra se pencher sur l'avenir de la procédure. Leur procès, s'il a lieu, serait le seul en lien avec Jean-Pierre Treiber.

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