"Ne pas savoir, c'est dur" : des bénévoles poursuivent les recherches aux côtés de la famille de Sophie Le Tan, disparue depuis deux semaines
Les battues menées par des anonymes reprennent dimanche dans les environs de Strasbourg pour tenter de retrouver l'étudiante disparue depuis le 7 septembre.
Après trois journées de battues, les recherches de bénévoles reprennent dimanche 23 septembre, dans les environs de Strasbourg, pour tenter de retrouver Sophie Le Tan, une étudiante disparue depuis deux semaines. Dans cette affaire, un homme a été mis en examen pour "assassinat", "enlèvement" et "séquestration".
Des anonymes rejoints par la famille
Une quarantaine de volontaires se sont déjà mobilisés samedi pour explorer des parcs autour du domicile du principal suspect, dans la banlieue de Strasbourg. Ils ont été rejoints dans l'après-midi par des membres de la famille de la jeune fille disparue : le père de Sophie, entouré d'oncles, de tantes et de cousins venus d'Alsace, de la région parisienne ou encore du Luxembourg. "La famille ne supporte plus l'attente, explique une cousine de Sophie Le Tan. L'enquête avance vraiment lentement et on s'est dit qu'il fallait qu'on agisse car sinon ça reste interminable et insupportable pour nous."
La famille est persuadée que Sophie est toujours en vie et les volontaires lui apportent leur soutien. "Nous ne lâcherons pas", dit un anonyme. Laurent, un des cousins de Sophie Le Tan, ne s'attendait pas à une telle mobilisation. "C’est énorme, c’est vraiment très touchant", confie-t-il. Rachel, une habitante du secteur ajoute qu'elle est venue parce qu'elle se sent concernée en tant que mère de famille. "C'est horrible pour les parents quans il arrive quelque chose à un enfant. Je me mets à leur place. Ne pas savoir, c’est dur. Donc, on suit, on les aide", explique-t-elle.
Des recherches en marge du travail policier
Le père de l’étudiante, très ému, reste en retrait. Dans un sac plastique, il a apporté des vêtements de Sophie. Une bénévole, Isabelle, les fait sentir à son chien dans l'espoir de trouver une piste. Les volontaires s'enfoncent dans les sous-bois, dans des bâtiments désaffectés, poussés par le besoin de faire quelque chose. Élise est venue parce qu'elle s'est retrouvée, comme Sophie, à devoir chercher un appartement toute seule. "Je n’ai pas demandé à mes amis de venir ou à mon copain. C’est qu’il y a de plus en plus de comportements dans la vie de tous les jours qui m'effraient en tant que femme et je trouve que c'est important de montrer qu'on n'a pas peur", explique la jeune femme.
Pendant les recherches, les volontaires équipés de bâtons et de gants, retrouvent des vêtements, des sacs. Tout est pris en photo. De nouvelles consignes ont été donnée explique Kadidja, l'une des organisatrices des battues. "C’est de ne pas surcharger la police. Elle est assez occupée par cette enquête, dit-elle. On ne s’affole pas, on ne va pas prévenir la police pour un t-shirt. En fouillant, on trouve beaucoup de choses et tous les éléments ne méritent pas de déplacer les autorités."
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