Affaire Sofremi : Pierre Pasqua à nouveau devant les tribunaux
Deuxième procès en deux semaines pour le fils unique de Charles Pasqua. Jeudi déjà, une peine de 18 mois d'emprisonnement avec sursis et 300.000 euros d'amende avait été requis devant la cour d'appel de Paris contre Pierre-Philippe Pasqua dans l'affaire Alstom.
_ Cet après-midi, ill comparaît de nouveau, cette fois pour son implication présumée dans les détournements de fonds au détriment de la Sofremi, un marchand d'armes sous tutelle du ministère de l'Intérieur, entre 1993 et 1995. Il est soupçonné d'avoir été le destinataire de plus de 9 millions de francs (1,35 million d'euros), versés sur un compte suisse avant de les réinvestir, via des comptes bancaires au Liban. "dans des activités légales", assure l'accusation.
Entre 1993 et 1995, période où Charles Pasqua était locataire de la place Beauvau, la Sofremi (Société française d'exportation de matériels, systèmes et services du ministère de l'Intérieur) aurait versé des commissions indues à trois principaux intermédiaires. Une partie de ces commissions aurait été reversée à des proches de Charles Pasqua.
_ L'accusation soutient que ces commissions ont renfloué les caisses des Editions du Quotidien du Maire, tenues par un proche de Charles Pasqua, déficitaires quasi continuellement. Elles auraient également atterri sur les comptes de Pierre-Philippe Pasqua ou de Bernard Guillet, le conseiller diplomatique de Charles Pasqua.
Charles Pasqua est lui aussi mis en examen dans ce dossier mais devant la Cour de justice de la République (CJR), la seule instance autorisée à juger des ministres pour des faits commis dans l'exercice de leurs fonctions.
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