Affaire Laetitia : après les magistrats, la police blanchie de toute "faute grave"
Au coeur de l'enquête de l'IGPN, la "police des polices" : la plainte déposée par l'ex-compagne de Tony Meilhon auprès du commissariat de Nantes pour
des faits de violence, le 26 décembre dernier. A l'issue de sa déposition, elle avait évoqué des
"rapports non consentis" avec Tony Meilhon. Cette plainte n'avait pas été transmise au parquet.
S'agit-il là d'une faute des services de police ? La brigadière qui a saisi la plainte a-t-elle mal fait son travail ? Non, conclut l'enquête de l'IGPN, qui n'a relevé ni "dysfonctionnement" ni "faute grave" . "On ne transmet pas tout au parquet" affirme une source policière, sans quoi la justice serait débordée.
La "police des polices" relève que la plaignante avait plusieurs fois déposé plainte pour des violences contre d'autres compagnons avec lesquelles elle avait vécu. Elle était "coutumière" de ces faits devant les policiers et les gendarmes.
"Nous allons rappeler les consignes à suivre"
Le ministre de l'Intérieur confirme ce matin qu'il n'y a pas eu de "faute personnelle". Aucune sanction ne sera prise à l'encontre de la brigadière.
En revanche, Brice Hortefeux parle d'un défaut de "transmission d'information" entre services : "Il aurait sans doute fallu que cette plainte soit transmise à un
officier de police judiciaire, à charge pour lui de le transmettre au parquet" estime le ministre. "Nous allons rappeler à l'ensemble des responsables de la sécurité publique
sur la totalité du territoire les consignes à suivre quand il y a un dépôt de
plainte".
Trois "courriers d'observation" vont également être envoyés par le ministère de l'Intérieur. Les destinataires sont la brigadière qui a saisi la plainte, le chef du bureau de police de la Beaujoire près de Nantes et le chef de la sécurité publique de Loire Atlantique.
Le 3 février à Orléans, Nicolas Sarkozy avait déclenché la polémique en promettant des sanctions pour les "fautes" et "dysfonctionnements"
ayant permis, selon lui, la remise en liberté sans suivi de Tony Meilhon, un
délinquant multirécidiviste.
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