Affaire Grégory : trois ADN sur le premier courrier du corbeau
Cette lettre avait été postée le 16 octobre 1984, jour de l'enlèvement et de l'assassinat de Grégory. L'enfant de 4 ans avait été retrouvé pieds et poings liés, dans la Vologne, à Docelles, dans les Vosges.
_ Les traces (dont une féminine), découvertes par les experts, se trouveraient sur le rabat intérieur de l'enveloppe, comme l'indiquait ce matin le quotidien Vosges Matin. Information confirmée depuis par Maître Moser.
Selon l'avocat du couple Villemin, "des comparaisons ADN [seraient] possibles" sur cette pièce majeure. Et il ajoute que d'autres traces génétiques auraient aussi été retrouvées sur deux courriers du corbeau datant du printemps 1983.
De quoi peut-être enfin confondre le meurtrier ou un complice. Les traces ADN trouvées jusqu'à présent n'ont jamais permis d'y voir beaucoup plus clair. Les premières découvertes sur les deux cordelettes qui avaient servi à entraver l'enfant, permettent uniquement d'exclure des profils, mais pas de confondre quelqu'un. D'autre part, les empreintes retrouvées sur le courrier du corbeau de juillet 1985 permettent une identification par comparaison, mais la pièce est jugée moins probante.
Cette fois, les empreintes que tiennent les enquêteurs sont prises très au sérieux car "on est sûr que cette lettre émane de l'assassin ou de son
complice" vue sa date d'envoi, comme l'expliquait début novembre l'avocat de Marie-Ange Laroche, Maitre Welzer.
En tout cas, une cellule de gendarmes de Dijon a commencé la semaine dernière à procéder à des prélèvements ADN sur des magistrats, greffiers ou enquêteurs, afin de vérifier que ce ne sont pas les leurs qui ont été retrouvées sur les scellés.
_ D'autres analyses ADN ont d'ores et déjà permis de démontrer qu'il ne s'agissait pas de celles des parents de l'enfant.
Cécile Quéguiner avec agences
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