Affaire Grégory: la justice rouvre l'enquête
Christine et Jean-Marie Villemin, parents du petit Grégory, souhaitent que les enquêteurs recherchent des traces ADN, notamment sur les vêtements de la jeune victime, compte tenu "des progrès de la science dans le domaine de la génétique". Lors de l'audience du 22 octobre, le procureur général de la Cour d'appel, Jean-Marie Beney, avait soutenu la demande des époux Villemin dans ses réquisitions, "appuyées par un avis scientifique", tout en se gardant de vouloir leur "donner de faux espoirs".
En effet en juin 2000, la justice, déjà saisie par les parents de Grégory, avait ordonné la réouverture de la procédure et avait fait expertiser sans succès un demi-timbre apposé sur une enveloppe expédiée en 1983 par le "corbeau" mentionné dans le dossier.
Grégory, quatre ans, a été retrouvé mort le 16 octobre 1984 pieds et poings liés dans la Vologne, une rivière des Vosges. Le lendemain du meurtre, les parents ont reçu une lettre anonyme: "Ton fils est mort. Je me suis vengé". L'affaire, l'une des plus médiatisées de l'après-guerre, a donné lieu à un véritable feuilleton judiciaire.
Un temps suspecté de ce crime, après avoir été mis en cause en novembre 1984, Bernard Laroche, cousin de Jean-Marie Villemin, a été inculpé d'assassinat et écroué, avant d'être remis en liberté en février 1985. Il a été tué par Jean-Marie Villemin peu après. En juillet 1985, c'est au tour de la mère de l'enfant, Christine Villemin, d'être mise en cause. Inculpée de l'assassinat de son fils par le juge Jean-Michel Lambert, elle a été écrouée puis remise en liberté sous contrôle judiciaire quelques jours plus tard. Elle a bénéficié d'un non-lieu en février 1993.
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