Mort du juge Lambert : la pression médiatique autour de l'affaire Grégory "rend fou, elle en est à sa troisième victime"
Stéphane Giuranna, l'avocat de Marcel et Jacqueline Jacob, a témoigné, mardi soir sur franceinfo, de l'emballement médiatique suscité par la mort du petit Grégory, à la suite de la mort du premier juge en charge de l'instruction, Jean-Michel Lambert.
"Cette affaire Grégory crée une pression médiatique hors normes, hors du commun, surhumaine", a réagi, mardi 11 juillet sur franceinfo, Stéphane Giuranna, l'avocat de Marcel et Jacqueline Jacob, grand-oncle et grand-tante de Grégory Villemin à la suite de la mort du juge Jean-Michel Lambert. Cette affaire "rend fou. Elle en est à sa troisième victime", a insisté Me Giuranna.
Le juge Jean-Michel Lambert, premier juge en charge de l'instruction de l'affaire Grégory, a été retrouvé mort, mardi 11 juillet, vers 19 heures, à son domicile, dans le centre-ville du Mans (Sarthe), a appris franceinfo de source proche du dossier. Le juge Lambert a été le premier juge en charge de l'instruction du meurtre de Grégory Villemin en 1984. Le SRPJ d'Angers a été saisi par le parquet du Mans
Affaire Grégory, mort du juge Lambert "c'est une affaire qui rend fou, elle en est à sa troisième victime" Maître Stéphane Giuranna pic.twitter.com/iveeVZVfpc
— franceinfo (@franceinfo) 11 juillet 2017
Stéphane Giuranna n'a pas connu personnellement le juge Lambert, mais a pris connaissance du travail qui était le sien. "On peut le critiquer et dire qu'il a commis un certain nombre de maladresses, mais je note que ce n'est pas le seul." L'avocat pointe les "maladresses pour ne pas dire plus" de la part du juge Simon, second juge d'instruction sur l'affaire Grégory, dont les carnets remettant complètement en cause l'instruction du juge Lambert ont été publiés, il y a quelques jours. La lecture de ces carnets "est effarante", a affirmé Stéphane Giuranna.
Plusieurs magistrats se sont succédé depuis le début de l'instruction du meurtre de Grégory Villemin. "Est-ce que cela s'est mieux passé ?, s'est interrogé l'avocat. Non. Aujourd'hui on a rechangé de magistrat. Cela ne se passe pas mieux."
Stéphane Giuranna met en cause la manière dont l'affaire a été relancée à la mi-juin 2017. "Je dis depuis un mois qu'il faut faire attention. Cette affaire ne peut être relancée que sur des preuves tangibles. Et on reprend cette affaire sur des témoignages de caniveau. On recommence."
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