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Monique Villemin, la grand-mère du petit Grégory, est morte à l'âge de 88 ans

La mère de Jean-Marie Villemin s'est éteinte à Baccarat (Meurthe-et-Moselle) dimanche.

Article rédigé par franceinfo
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Albert et Monique Villemin, les grands-parents du petit Grégory, arrivent au tribunal de Dijon (Côte d'Or), le 3 novembre 1988.  (GERARD CERLES / AFP)

Un personnage clé de l'affaire Grégory s'est éteint. Monique Villemin, la grand-mère du petit garçon retrouvé mort dans la Vologne en 1984, est morte à l'âge de 88 ans, a appris franceinfo auprès de l'avocate du fils de la défunte et père de l'enfant, Jean-Marie Villemin, lundi 20 avril. Selon les pompes funèbres, qui confirment également ce décès, Monique Villemin, née Jacob, est décédée à Baccarat (Meurthe-et-Moselle) dimanche. L'inhumation aura lieu mardi dans l'intimité familiale.

Monique Villemin "est décédée [dimanche] matin dans un Ehpad", a indiqué à l'AFP Thierry Moser, avocat de Jean-Marie et Christine Villemin, parents de Grégory, qui l'ont prévenu. "Depuis plusieurs semaines", sa santé était très dégradée, a-t-il dit, ajoutant qu'"il se pourrait que [son] décès soit lié au Covid-19".

Jean-Marie est évidemment triste, c'est le chagrin d'un fils qui perd sa mère malgré les difficultés très intenses qui ont pu exister entre eux à un moment donné.

Thierry Moser, avocat de Jean-Marie et Christine Villemin

à l'AFP

Jean-Marie Villemin reprochait à sa mère de détenir des informations sur la mort de son enfant et la soupçonnait de vouloir protéger son fils aîné, Michel. "Je pense que Monique savait certaines choses en ce qui concerne le crime de Grégory, elle aurait pu faire certaines révélations, mais elle ne l'a pas fait pour des raisons qui lui appartiennent", a estimé Thierry Moser.

De multiples rebondissements

Dans cette affaire judiciaire vieille de 36 ans, le délai de prescription n'est pas atteint car le dossier a été rouvert plusieurs fois. Il a connu un nouveau rebondissement en juin 2017 avec l'annonce surprise de cinq interpellations dans les Vosges, dont celles de Marcel Jacob, le frère de Monique Villemin, sa femme Jacqueline Jacob, et Murielle Bolle, la belle-sœur de Bernard Laroche, le cousin de Jean-Marie Villemin, assassiné par ce dernier en 1985. 

Monique et Albert Villemin avaient été réentendus en audition libre au moment de ces arrestations. Si les grands-parents du petit Grégory ont été destinataires de plusieurs lettres et appels du corbeau, qui a menacé la famille Villemin pendant plusieurs années avant le meurtre du petit garçon, Monique Villemin est soupçonnée d'être l'auteure d'un courrier anonyme menaçant adressé en 1989 au juge Maurice Simon, selon le procureur Jean-Jacques Bosc.

Le texte mettait en cause les parents de Grégory comme étant les auteurs du crime, alors que le juge Jean-Michel Lambert avait porté ses soupçons en juillet 1985 sur la mère de Grégory, Christine Villemin, innocentée en 1993 au terme d'un non-lieu retentissant.

Les mises en examen de Murielle Bolle et des époux Jacob ont finalement été annulées par la chambre de l'instruction de Dijon en mai 2018 et la garde à vue du 2 et 3 novembre 1984 de Murielle Bolle, au cours de laquelle elle accusait Bernard Laroche du meurtre de Grégory, a été annulée par la cour d'appel de Paris en janvier. L'enquête se poursuit malgré tout et les parents de l'enfant espèrent toujours connaître un jour la vérité sur la mort de leur fils.

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