Affaire des faux électeurs du Vème : Tiberi renvoyé en correctionnelle
Dix ans après le début de l'enquête, dix personnes sont renvoyées devant le tribunal correctionnel dans l'affaire des faux électeurs du Vème.
_ Parmi eux, Jean Tiberi, son épouse Xavière ainsi
qu'Anne-Marie Affret, son ancienne directrice de cabinet.
En cause : des inscriptions et des radiations présumées sur les listes en vue des élections municipales de 1995 et des législatives de 1997, dans le Vème arrondissement parisien.
_ De nombreux témoignages recueillis par les enquêteurs dénoncent un système
organisé dans lequel des personnes ne résidant pas dans l'arrondissement étaient
"incitées" à se faire inscrire sur les listes électorales. En échange de divers avantages, tels qu'une place en crèche ou un logement.
L'enquête avait débuté à la suite d'une plainte de Lyne Cohen-Solal,
candidate face à Jean Tiberi aux élections municipales.
L'avocate de Lyne Cohen-Solal avait dénoncé il y a deux jours "le délai anormalement long" entre la fin de l'enquête et l'ordonnance de renvoi en correctionnelle. Jean Tiberi avait été mis en examen en 2005 dans cette affaire.
Les juges ont agi "de manière stupéfiante" selon Tiberi
Mais le procureur avait précisé qu'il ne souhaitait pas rendre son avis en période électorale, invoquant une "tradition républicaine". Mais les deux juges d'instruction ont décidé de ne pas attendre ses réquisitions, comme c'est l'usage, et rendre dès aujourd'hui leur décision de renvoi en correctionnelle.
Le procès devrait se tenir fin 2008 ou début 2009.
Les juges ont agi "de manière stupéfiante, en pleine campagne électorale,
c'est sans précédent", a réagi Jean Tiberi interrogé par l'AFP. A 73 ans, l'ancien maire de Paris a été investi par l'UMP pour briguer sa
propre succession dans le Vème arrondissement.
Céline Asselot avec agences
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