Viols dans une école de l'Isère : "Nous devons la vérité aux familles", estime Valls
"Il faut comprendre ce qui s'est passé depuis 2008, pourquoi ce prédateur a-t-il pu agir ainsi, pourquoi n'a-t-il pas simplement été rayé de l'Education nationale, pourquoi n'a-t-on pas pu connaître son parcours", a détaillé le Premier ministre.
Il y a eu "des défaillances et sans doute des fautes", reconnaît le Premier ministre. Après les révélations sur des viols présumés d'élèves commis par un directeur d'école de Villefontaine (Isère), Manuel Vall s'est dit "touché et bouleversé (...)" , à l'occasion d'une prise de parole dans le bureau de vote d'Evry (Essonne) où il a voté pour le second tour des élections départementales, dimanche 29 mars.
Neuf plaintes de parents d'élèves, correspondant à deux garçons et sept filles âgés de 6 à 7 ans, tous scolarisés dans la classe de CP du directeur, ont été enregistrées par la justice. Jeudi, les parents de 14 élèves de l'école primaire ont signalé de nouveaux faits potentiels aux enquêteurs.
"Pourquoi n'a-t-il pas été rayé de l'Education nationale"
"Je comprends et la douleur et la colère des familles qui ont manifesté hier" lors d'une marche silencieuse dans la commune, a-t-il déclaré, jugeant l'affaire "intolérable" et les actes "effrayants". "Nous devons la vérité aux familles", a-t-il ajouté, rappelant la mission d'inspection lancée conjointement par les ministères de l'Education nationale et de la Justice.
"Il faut comprendre ce qui s'est passé depuis 2008, pourquoi ce prédateur a-t-il pu agir ainsi, pourquoi n'a-t-il pas simplement été rayé de l'Education nationale, pourquoi n'a-t-on pas pu connaître son parcours", a détaillé le Premier ministre. Le directeur d'école, déjà condamné pour recel d'images à caractère pédopornographique en juin 2008, a été mis en examen et écroué mercredi pour "viols aggravés, agressions sexuelles sur mineurs de 15 ans, et acquisition et détention d'images pédopornographiques".
Si "ce type de cas s'est déjà produit par le passé", Manuel Valls a affirmé la "détermination" du gouvernement à ce que "cela ne se reproduise plus" et que "toute personne qui a eu ce type d'antécédents ne puisse plus exercer ce métier au contact des enfants".
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