Affaire Chirac : chiraquiens outrés, sarkozystes discrets et PS mesuré
Dès l'annonce de la nouvelle à la mi-journée, c'est le très villepiniste, Jean-Pierre Grand qui sonne la charge contre cette "forme d'inquisition politique sans précédent"."Je crois de moins en moins au hasard", lâche le député de l'Hérault, qui parle de "violence d'Etat" à l'encontre de l'ancien président. Un homme grâce à qui "aujourd'hui la France n'est pas en guerre en Irak".
Les chiraquiens -François Goulard, Christian Jacob, Benoist Apparu, Yves Censi, Georges Tron notamment- sont montés au créneau tout au long de l'après-midi pour exprimer leur "tristesse".
Dans le camp sarkozyste, les réactions sont rares et le ton mesuré. On insiste sur "la présomption d'innocence". "On est face à un ancien président qui se soumet à la justice de son pays, qui assume", explique la porte-parole de l'UMP, Nadine Morano. Ajoutant que, tout de même, personne n’est au-dessus des lois.
_ Jamais aucun président de la République, en France, n’avait eu à subir le sceau de la loi de la sorte. Une première donc.
A gauche, on ne veut pas trop en faire. C'est la volonté de ne pas en rajouter qui domine: "je ne veux pas faire de polémique inutile. Je fais confiance à la justice", déclare le numéro un PS François Hollande. Les propos les plus durs sont venus d'Arnaud Montebourg (PS), qui célèbre là une "victoire posthume".
Le problème qui se pose désormais, quel que soit la suite de l’enquête est la participation de Jacques Chirac au Conseil Constitutionnel en tant que membre de droit. Jusqu’où ira la justice…
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