Affaire Bettencourt : Eric Woerth se défend

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Dans cette affaire, chacun semble se renvoyer la responsabilité de l'absence d'enquête sur une possible fraude fiscale de Liliane Bettencourt.
_ La justice, accusée par l'hebdomadaire Marianne d'avoir été au courant et de n'avoir rien dit, se défend. Hier le parquet de Nanterre a affirmé avoir alerté le fisc dès janvier 2009. A l'époque, le ministre du Budget s'appelait Eric Woerth. C'est lui qui s'occupait de la lutte contre la fraude fiscale.

Un nouveau coup dur pour l'actuel ministre du Travail. Un coup dur qui a entraîné sa réaction immédiate. Hier, en début de soirée, dans un communiqué, Eric Woerth a précisé qu'il a lui-même autorisé un contrôle fiscal en 2009 de François Marie Banier, le photographe auquel madame Bettencourt avait donné beaucoup d’argent contre l’avis de sa fille. Mais rien sur les comptes de Liliane Bettencourt. Le ministre a nié toute pression sur le fisc. Dans le même temps, il a demandé à ce que des personnalités extérieures puissent s'assurer qu'il n'avait pas cherché à entraver la moindre enquête fiscale.

Le ministre parait de plus en plus acculé. La gauche réclame des réponses claires. Hier, dans la journée, le Premier ministre a renouvelé sa "totale confiance" parlant d'accusations "inexactes". La défense d'Eric Woerth qui ne répond en tout cas toujours pas à cette question : pourquoi les soupçons de fraude de Liliane Bettencourt n'ont-ils pas donné lieu une enquête fiscale ?

Ce matin, dans Le Figaro, Patrice de Maistre, le gestionnaire de la fortune de Liliane Bettencourt, s'exprime pour la première fois publiquement sur cette affaire. Il apporte son soutien à la milliardaire en affirmant qu'elle "est tout sauf une vieille dame sénile". Il dément aussi avoir participé à un quelconque transfert d'argent entre "des biens de Mme Bettencourt situés en France et un paradis fiscal".