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Violences urbaines : "Si on ne donne pas le sentiment d'une fermeté" pénale, "on continuera de voir des violences sur notre sol", estime Jordan Bardella

Après les violences urbaines qui ont suivi la mort de Nahel, le président du Rassemblement National demande sur France Inter "une réponse pénale immédiate dès le premier larcin. L'eurodéputé accuse l'exécutif "de ne pas agir" face aux émeutes.
Article rédigé par franceinfo
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Jordan Bardella, président du Rassemblement National (France Inter)

"Si on ne donne pas le sentiment d'une fermeté, d'une réponse pénale immédiate dès le premier larcin et du retour de l'ordre et de l'autorité dans notre société, alors on continuera de voir émeutes après émeutes des violences sur notre sol", alerte lundi 10 juillet sur France Inter Jordan Bardella, président du Rassemblement National.


Alors que de nombreuses villes ont été touchées par des violences urbaines après la mort de Nahel, tué le 27 juin par un policier lors d'un contrôle routier à Nanterre (Hauts-de-Seine), l'eurodéputé RN estime que si "on ne sévit pas dès le premier délit, dès le premier acte de violence, dès le premier larcin, on tombe dans une spirale de la récidive". Le président du Rassemblement National veut donc "opposer à ceux qui veulent défier l'ordre public une politique pénale ferme, irréprochable, implacable à l'égard de tous ceux qui commettent des crimes et des délits dans notre société". 

Pour Jordan Bardella, ces violences urbaines sont les conséquences d'une "politique pénale laxiste, d'un affaiblissement continu des moyens donnés aux forces de l'ordre et d'une politique d'immigration complètement folle qui a suscité des tensions communautaristes dans d'innombrables quartiers". 

L'eurodéputé RN accuse par ailleurs le président de la République Emmanuel Macron et la Première ministre Elisabeth Borne d'être "coupables de ne pas agir" face aux émeutes.

"Ils savent que nous sommes au bord de la guérilla dans un certain nombre de nos territoires ; ils sont coupables de ne pas avoir entendu les différentes alertes posées par leurs prédécesseurs".

Jordan Bardella, président du Rassemblement National

à France Inter

Pour prévenir et lutter contre ces violences, le président du Rassemblement National plaide donc pour "un sursaut sécuritaire" et notamment pour donner davantage de "moyens aux forces de l'ordre". Il faut un sursaut pénal, un tour de vis en matière pénale", ajoute-t-il.


Jordan Bardella souhaite "abaisser la majorité pénale". Il se dit également "favorable à des mesures privatives de liberté (...) pour les mineurs dès le plus jeune âge, dès le premier délit, avec des peines de prison très courtes qui puissent permettre aux jeunes de prendre conscience de la gravité de leurs faits". "Quand on tire sur un policier au cocktail Molotov ou qu'on s'en prend à des représentants de l'État on n'est pas une victime de la société, on est un délinquant voire un criminel et on doit être jugé comme tel", exhorte le président du parti d'extrême droite.

Jordan Bardella veut "des centres éducatifs fermés dès le plus jeune âge"

L'eurodéputé RN regrette l'augmentation du nombre de détenus, qui, selon lui, "dit beaucoup de l'ensauvagement de notre société". Mais il appelle également à s'interroger sur "le nombre considérable d'alternatives à la prison". "Nous sommes favorables au rétablissement de peines planchers, à la fin des remises automatiques de peines et surtout à l'expulsion systématique des délinquants et criminels étrangers", liste Jordan Bardella. 

Il souhaite aussi "la mise en place de centres éducatifs fermés dès le plus jeune âge", voire des "centres de redressement encadrés par des militaires" pour les "mineurs qui sont dans des situations d'exposition à la violence beaucoup plus forte, et pour les cas désespérés". 

Le président du RN considère en effet que les "peines ne sont pas suffisamment fermes", notamment face à l'atteinte à l'intégrité physique. "Quand vous touchez à l'intégrité physique d'un représentant de l'État ou d'un fonctionnaire de police, vous devez vous exposer quasiment automatiquement, par l'intermédiaire notamment des peines planchers, à une mesure privative de liberté", estime Jordan Bardella. Il se dit aussi favorable "à ce qu'il n'y ait aucun aménagement de peine pour des peines de prison supérieures à six mois fermes, de manière à redonner un caractère sacré à l'atteinte à l'intégrité physique". 

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