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Accusations d'islamophobie à Sciences Po Grenoble : une enseignante poursuivie pour injures et diffamation relaxée en appel

Sur son compte Twitter, l'enseignante avait qualifié de "racistes" et "négationnistes" deux enseignants mis en cause dans l'affaire de Sciences Po Grenoble. L'un d'eux, avait alors porté plainte.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Des étudiants passent devant la statue "Hypnos" de l'artiste espagnol Jose Seguiri à l'entrée du campus de Sciences-Po Grenoble, à Saint-Martin-d'Heres, près de Grenoble, le 8 mars 2021. (JEAN-PHILIPPE KSIAZEK / AFP)

Condamnée en première instance, le 11 janvier, à une amende de 5 000 euros dont 4 000 euros avec sursis pour injures publiques et diffamation, Claire Guéville, professeure d'histoire-géographie à Rouen, a été relaxée par la Cour d'appel de Grenoble, dans un arrêt rendu le 2 octobre. Secrétaire nationale du syndicat Snes-FSU, responsable du secteur lycée, elle était poursuivie pour avoir qualifié deux enseignants de "racistes" et "négationnistes" dans le contexte d'accusations d'islamophobie à Sciences Po Grenoble.

L'affaire remonte à mars 2021 quand les noms de deux professeurs de l'Institut d'études politiques de Grenoble ont été affichés sur les murs de l'établissement, les accusant d'islamophobie. En réaction à un article sur le sujet, Claire Guéville avait qualifié sur son compte Twitter les deux enseignants de "racistes" et "négationnistes". L'un d'eux, Vincent Tournier, avait alors porté plainte. Le procès avait eu lieu en novembre 2022 devant le tribunal correctionnel de Grenoble.

La syndicaliste s'était dite "surprise" par ce jugement. Elle a toujours affirmé ne pas être à l'origine de ces tweets et avait invoqué à la barre un complot "politique" au vu de ses fonctions au Snes-FSU. De son côté, une avocate de Vincent Tournier s'était réjouie de ce jugement en première instance. Lors de l'audience en novembre, le parquet s'en était remis au tribunal et n'avait pas requis de peine.

Le 4 mars 2021, des affiches avait été collées sur la façade de l'Institut d'études politiques de Grenoble. "Des fascistes dans nos amphis", "L'islamophobie tue", mentionnaient-elles. Deux enseignants y étaient nommément visés, les accusant ainsi directement d'islamophobie pour avoir notamment demandé de retirer le terme "islamophobie" de l'intitulé d'une table ronde également axée sur le racisme et l'antisémitisme. Le débat s'était ensuite enflammé jusque sur les réseaux sociaux.

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