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Ce que l'on sait de l'effondrement d'un pont suspendu à Mirepoix-sur-Tarn

Deux personnes ont été tuées. Leurs véhicules ont été projetés dans les eaux du Tarn. 

Article rédigé par franceinfo
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Les secours sont à l'œuvre dans le Tarn, lundi 18 novembre 2019, après l'effondrement d'un pont suspendu à Mirepoix-sur-Tarn (Haute-Garonne). (ERIC CABANIS / AFP)

Sur les clichés de la scène, on aperçoit des câbles de maintien pendre dans le vide, et, au second plan, le tablier qui soutient la route plonger dans la rivière. Un pont suspendu s'est effondré dans les eaux du Tarn, lundi 18 novembre au matin, entre les communes de Mirepoix-sur-Tarn et de Bessières (Haute-Garonne), situées à un peu moins de 30 km au nord de Toulouse. Deux morts et cinq blessés sont à déplorer. Voici ce que l'on sait au sujet de ce drame.

Que s'est-il passé ?

Il était environ 8h10, lundi matin, lorsque les câbles soutenant le pont de Mirepoix-sur-Tarn ont cédé, rapportent nos confrères de France Bleu Occitanie. Le tablier du pont, sur lequel passe la D71, est tombé de dix-neuf mètres dans le Tarn. Au moins deux véhicules circulaient alors sur l'ouvrage et sont tombés à l'eau, selon le procureur la République de Toulouse, Dominique Alzéari : une Clio et un poids lourd. Dans un premier temps, les autorités avaient fait état d'un éventuel troisième véhicule.

Eric Bonnin, restaurateur résidant à 50 mètres du pont, raconte à franceinfo avoir "entendu une énorme déflagration" au moment de l'effondrement du pont. "J'ai appelé aussitôt les pompiers. Il y avait une dame sur la berge, elle avait réussi à sortir de sa voiture. Mais elle criait que son fils était encore à l'intérieur", rapporte-t-il.

Tout le monde connaît ce pont ici. Ce matin, j'y suis passé quelques instants avant le drame. Le car scolaire, aussi, l'a emprunté juste avant.

Eric Bonnin, restaurateur

à franceinfo

Un important dispositif de secours et de sécurité a été dépêché sur place, avec notamment trois hélicoptères et près de 80 sapeurs-pompiers, indiquent les autorités. Quarante gendarmes, deux équipes de plongeurs ainsi que des bateaux Zodiac ont également été dépêchés aux abords du Tarn. Une cellule de crise a été mise en place.

Le service départemental d'incendie et de secours (Sdis) de la Haute-Garonne a en outre annoncé que la D71 qui passait par ce pont était coupée à la circulation, et a invité les automobilistes à éviter le secteur pour faciliter le travail des secours.

Quel est le bilan humain ?

Lundi soir, le bilan était de deux morts et cinq blessés légers dont deux pompiers, selon les autorités. 

L'adolescente tuée dans l'accident était en classe de première au lycée privé d'enseignement professionnel rural de la localité voisine de Montastruc-la-Conseillère, où une cellule psychologique a été mise en place.

Le conducteur du poids lourd a lui été retrouvé dans la cabine de son véhicule, à trois mètres de fond, selon le maire de Mirepoix-sur-Tarn. Lundi soir, le corps n'avait toujours pas pu être désincarcéré et remonté à la surface.

Le fleuve est très profond à cet endroit, plus de 20 mètres, pour 100 mètres de large.

Ce pont présentait-il un danger ?

Difficile de le savoir à l'heure actuelle. D'après le conseil départemental de Haute-Garonne, qui gérait l'entretien de l'ouvrage, ce pont n'était pas répertorié comme un ouvrage sensible et ne bénéficiait pas d'une surveillance particulière. "C'est un pont qui était entretenu, des contrôles avaient été faits par le département", a expliqué Eric Oger, maire de Mirepoix-sur-Tarn, à nos confrères de France Bleu Occitanie. 

Inauguré en 1935, le pont mesure 155 mètres de long et 6,50 mètres de large. "Il a été vérifié par les services de l'Etat en 2017 et il y a chaque année une révision par nos services, il y en a eu une fin 2018 et il y en aura une dans quelques semaines", a déclaré Georges Méric, président du conseil départemental de Haute-Garonne.  La circulation y était interdite aux poids lourds de plus de 19 tonnes et un seul camion pouvait y circuler à la fois.

Or, le camion qui circulait sur le pont de Mirepoix-sur-Tarn (Haute-Garonne) au moment où celui-ci s'effondrait transportait un engin de chantier de 19 tonnes, selon les informations de France Bleu Occitanie. Son poids total (celui du camion ajouté à celui de l'engin transporté) était donc forcément bien supérieur à la limite autorisée de 19 tonnes. Des panneaux placés des deux côtés du pont indiquent clairement le poids maximal autorisé.

Une enquête administrative, une enquête judiciaire et une enquête du Bureau d'enquêtes sur les accidents de transport terrestre (BEA-TT) ont été lancées.

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