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Témoignage France 2 Accident de Millas : "Je ne m'explique pas ce qu'il s'est passé", confie la conductrice du bus, qui assure que "les barrières étaient ouvertes"

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Accident de Millas : la version des faits de la conductrice du bus
Accident de Millas : la version des faits de la conductrice du bus Accident de Millas : la version des faits de la conductrice du bus
Article rédigé par France 2 - N.Perez, E.Sizarols, C.Combaluzier, H.Dugue
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Mardi, les rescapés ont témoigné au procès de l'accident de car de Millas de décembre 2017. Face à eux, la conductrice du car continue d'affirmer qu'elle n'a pas forcé la barrière du passage à niveau.

Depuis l’accident, Nadine Oliveira n’avait jamais pris la parole publiquement. Lundi 19 septembre, la conductrice du bus de l'accident de Millas (Pyrénées-Orientales) a livré sa version des faits à l’audience. Le 14 décembre 2017, six collégiens à bord du car ont trouvé la mort et 17 ont été blessés dont huit très grièvement, après que son car est entré en collision avec un TER. A son procès, qui s'est ouvert lundi 19 septembre au tribunal correctionnel de Marseille, la femme de 53 ans a d’abord ressenti la colère des parents. "Je réagirais pareil si ma fille avait péri dans un accident tel que celui-là", confie-t-elle à France 2, les larmes aux yeux.

"Je n'accepte pas encore l'accident"

L’enquête sur la foi d'expertises a conclu que la conductrice avait forcé la barrière. Nadine Oliveira, elle, a toujours affirmé qu’elle était levée. "Je reste sur cette position, comme je l'ai dit à la barre. C’est la dernière image que j’ai vu avant de me réveiller par terre (...). Les barrières ouvertes", déclare-t-elle. "Je suis arrivée normalement avec mon car et quand j’ai fait les contrôles, j’ai vu la barrière ouverte et que les feux clignotaient, j’ai commencé ma manœuvre. Une fois que je suis passée, je me réveille par terre, je n'entends que des cris, des pleurs... Je ne m'explique pas ce qu'il s'est passé, je n'accepte pas encore l'accident." Nadine Oliveira encourt une peine allant jusqu’à cinq ans d’emprisonnement et 75 000 euros d’amende.

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