En octobre 2015, une collision entre un bus et un poids lourd avait couté la vie à 43 personnes, à Puisseguin (Gironde). Près de deux ans plus tard, un rapport met en cause le réservoir additionnel du camion. Non homologué, il aurait causé l'embrassement si rapide et jusque là inexpliqué, des deux véhicules. "En conclusion, ni le réservoir, ni à fortiori son installation au dos de la cabine [...] n'étaient homologués au moment de l'accident", révèle un extrait du rapport. Lorsqu'il roule sur la départementale où a eu lieu l'accident, le camion a 375 litres de carburant supplémentaire dans son second réservoir. Au moment de l'accident, cette pièce a pu jouer un rôle dans l'embrasement des deux véhicules.Des autocars pas assez résistants au feuDeuxième observation : les matériaux à l'intérieur du car ne sont pas assez résistants au feu et les normes moins exigeantes que celles des avions ou des trains. "La réglementation ne spécifie en revanche aucune exigence en matière de toxicité des fumées dégagées par la combustion de ces matériaux", précise le rapport. Selon le collectif des victimes de l'accident de Puisseguin, il faut changer les normes pour éviter qu'un accident tragique se reproduise. Le rapport préconise la mise en place d'un contrôle technique obligatoire après l'installation d'un réservoir supplémentaire de carburant.