Accident des supporters : la porte des voies ferrées était ouverte
Les premières constatations de l'enquête judiciaire confirment les propos tenus ce matin par la tante d'un des deux garçons décédés.
_ Dans le quotidien La voix du Nord, elle affirmait que la porte d'accès à la voie ferrée qu'ils ont longé pour rejoindre leur bus était ouverte.
Le procureur de Bobigny précise ce soir que le penne de la porte avait été scié : l'enquête devra déterminer s'il y a eu acte de vandalisme ou s'il s'agit d'un défaut d'entretien.
_ Le magistrat indique par ailleurs qu'"aucune signalétique" n'interdisait expressément l'accès au pont.
Les premières auditions des personnes ayant emprunté le pont ferré “indiquent qu'ils ont accédé à la zone alors que la porte était ouverte et les premières constatations sur place montrent que le système de fermeture de la porte était de toute façon défaillant ”, a déclaré la source judiciaire.
Hier pourtant, le président de la SNCF, Guillaume Pépy, affirmait que le dispositif de sécurité autour des voies n'était pas en cause et, évoquant cette porte, il soulignait qu'elle était fermée. Plus circonspect aujourd'hui, il renvoie aux futures conclusions de la justice en spécifiant que c'est “à l'enquête judiciaire de déterminer si le portillon d'accès était ouvert et si oui, s'il avait été vandalisé comme c'est très souvent le cas”.
Il s'en prenait hier à l'inconséquence des supporters qui ont longé les voies. La tante de la plus jeune victime, toujours, expliquait que le groupe était sûr que cette portion n'était pas en service au moment où ils l'ont emprunté. “ Le chauffeur du bus nous avait mis la pression en nous disant que si nous n'étions pas là à 23H15, le car partirait sans nous”, a-t-elle affirmé pour expliquer leur souci de prendre un raccourci pour regagner l'autocar stationné près de la gare de la Courneuve, de l'autre côté du canal de Saint-Denis.
Les deux garçons de 10 et 18 ans qui fermaient la marche ont été tués par le train qui est arrivé par l'arrière, sans que personne dans le groupe ne l'entende.
Un homme de 40 ans, le père du garçon de 10 ans, est toujours dans un état grave, mais ses jours ne sont plus en danger.
Le groupe est originaire de la ville d'Outreau dans le Pas-de-Calais.
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